Dans une lettre adressée au ministère de la Santé, des employés de la polyclinique de la commune de Bekkouche Lakhdar, située à l'est de Skikda, expriment leur « désappointement ». Ils mettent en cause, dans leur écrit, la décision de l'annulation des permanences de garde dans certaines polycliniques, dont celle de la localité susmentionnée, prise dernièrement par les instances concernées. A tire d'argument, les contestataires estiment que le fait de limiter la garde de nuit à la seule polyclinique de Ben Azzouz, distante de plus de 30 km de Bekkouche, et vu le manque de transport, risque d'engendrer des conséquences assez néfastes. Ils évoquent également le fait démographique, en estimant que la population de leur commune, qui dépasse les 35 000 habitants, est en droit de disposer d'une garde de nuit. Ils interpellent le ministre de la Santé en demandant une intervention pour que « le principe de la santé de proximité soit vraiment appliqué ». Pour sa part, Dr Rebai, premier responsable des établissements de la santé de proximité de Ben Azzouz, a tenu à réfuter ces « accusations » et de préciser qu'il n'existe aucune garde de nuit à Bekkouche Lakhdar. Et d'expliquer : « C'est sur insistance des pouvoirs publics que nous avons décidé d'ouvrir un point de garde 24h/24 à Ben Azzouz avec le personnel adéquat, ainsi qu'un plateau technique pour assurer la couverture de toute la région. Ce n'était d'ailleurs pas chose aisée devant le manque de personnel, et nous avons eu à puiser dans le celui des structures de la santé de Bekkouche, Azzaba, Leghdir et Ben Azzouz pour parvenir à cet acquis ».