Une mesure prévue par la législation en vigueur en matière de sécurité sociale. Un tarif de référence a déjà été fixé par arrêté interministériel en 2001, mais il n'a jamais été appliqué. Les nouvelles modalités de remboursement des médicaments seront présentées aujourd'hui au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Des explications sur la méthodologie d'application seront données lors de cette rencontre. Selon une source proche de ce ministère, la sélection de ces produits a été faite sur la base de plusieurs critères qui sont en premier lieu l'existence d'un nombre appréciable de génériques correspondants, leur poids important en matière de fréquence, la grande variation de leur prix public de vente et surtout la garantie d'un niveau suffisant d'approvisionnement de marché. Le Comité de remboursement du médicament (CRM) a fixé la limite du prix sur lequel ces médicaments seront remboursés, contrairement à ce qui s'est fait jusqu'à ce jour. Dans le souci de réduire ses dépenses pharmaceutiques, la sécurité sociale a décidé d'instaurer ce tarif de référence du médicament qui «est une mesure destinée non seulement à promouvoir les médicaments génériques et par conséquent s'inscrire dans le cadre de la rationalisation des dépenses pharmaceutiques, sans toucher à l'accessibilité du médicament», ajoute notre source qui signale que les ressources qui pourraient être économisées seront utilisées pour l'amélioration des niveaux de prise en charge d'autres soins de santé. L'objectif visé est aussi d'initier les prescripteurs et les assurés sociaux à prescrire et consommer les produits les moins chers et favoriser une concurrence en matière de prix entre les laboratoires pharmaceutiques. Comment cette mesure sera t-elle mise en application sur le terrain ? Selon notre source, une campagne d'information et de communication en direction des prescripteurs, des pharmaciens et des patients accompagnera cette mesure qui fera l'objet d'un arrêté ministériel. Il est également question de la mise en circulation d'un guide pratique des médicaments visés par les tarifs de référence, à l'usage des prescripteurs et d'un réaménagement de la convention avec les pharmaciens d'officine pour susciter leur adhésion à la démarche. Par ailleurs, il est accordé aux laboratoires pharmaceutiques un délai de trois mois pour la mise en conformité avec la législation en matière de médicament. Les opérateurs en pharmacie sont tenus de porter toutes les informations importantes pour le citoyen, dont le tarif de référence sur la vignette du médicament. A noter que Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, reviendra ce matin sur toutes ces questions lors de l'émission «L'invité de la rédaction», diffusée par la Chaîne III de la Radio algérienne.