Il s?agit de mettre fin à l?anarchie qui a caractérisé, jusqu?ici, les mécanismes de remboursement des médicaments. Un seul prix de référence sera retenu que le médicament soit générique ou princeps. 116 dénominations communes internationales (DCI), correspondant à 928 marques différentes de médicaments, seront concernées par les nouvelles modalités du remboursement qui se fera désormais sur la base d?un prix unique. A ce sujet, trois partenaires, à savoir le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, de la Santé et du Commerce se sont réunis, aujourd?hui lundi, pour examiner cette question. La sélection de ces produits a été faite sur la base de plusieurs critères qui sont, en premier lieu, l?existence d?un nombre appréciable de génériques correspondants, la garantie qu?ils offrent en matière d?approvisionnements fréquents du marché, la grande variation de leur prix public de vente, ainsi que leur poids important du point de vue fréquence. Cette mesure tend, selon le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, «à promouvoir l?utilisation du médicament générique et à rationaliser, par conséquent, les dépenses pharmaceutiques». Le décalage du système de sécurité sociale algérien par rapport à la réalité des remboursements qui ne se font pas au prix réel a été, largement, mis en exergue par le ministre lors de cette intervention. Au vu de cette réalité, il était vital, selon Tayeb Louh, de mettre en place des mécanismes de maîtrise des dépenses dans ce domaine. Il s?agit «d?un mécanisme agissant, notamment sur le prix», précise-t-il. Cette mesure sera accompagnée de plusieurs actions, en l?occurrence une meilleure adhésion des différents intervenants, à savoir les pharmaciens d?officine, les assurés sociaux et les prescripteurs. Ces derniers recevront prochainement un guide pratique pour la prescription des médicaments remboursables soumis aux tarifs de l?assurance. Il est accordé, par ailleurs, aux laboratoires pharmaceutiques trois mois pour la mise en conformité avec la législation en matière de médicaments. Les ressources financières susceptibles d?être économisées par les tarifs de référence contribueront à l?amélioration de la prise en charge des actes médicaux, apprend-on auprès de la même source. La politique d?importation des médicaments, dont la facture s?élève, cette année, à 1 milliard de dollars, pourrait, sérieusement, compromettre la mise en place d?un tarif de référence. Une interprétation vivement contestée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale qui estime : «Les dernières dispositions prises au ministère de la Santé, en matière d?importation, devraient renforcer l?activité des opérations économiques et une meilleure disponibilité des médicaments génériques importés, outre la production nationale qui doit consolider sa place par le biais des tarifs de référence.»