La situation que vivent les stomisés actuellement mérite tous les égards. En effet, ces malades qui sont dans un besoin incessant de poches (sondes) traversent une période très difficile, du fait qu'ils sont confrontés à la très mauvaise qualité de la matière proposée par nos pharmacies. Pour cela, ce produit (poches) vendu en Algérie ne répond pas aux normes. Sa matière en plastique et son adhésif sont de mauvaise qualité, ce qui fait que la sonde se détache complètement au bout d'une heure environ, alors qu'un malade opéré utilise entre deux et quatre poches par jour. Contrairement à cela, le produit disponible sur le marché coûte trois fois, voire quatre fois le prix, sachant que les stomisés utilisent jusqu'à dix à douze poches quotidiennement. Ce problème n'a pas laissé indifférents les malades qui se plaignent et crient leur désarroi, d'autant plus qu'ils rencontrent d'énormes difficultés au niveau de la CNAS pour leur remboursement. A titre d'information, un stomisé qui utilise des poches disponibles dans nos pharmacies présentera automatiquement une facture annuelle s'élevant à 50 millions de centimes. Chose jugée inadmissible et pour les malades et pour la CNAS. Cette dernière ne peut accepter les factures dépassant un montant préalablement fixé (selon quota utilisé dans les normes). Pour les officines que nous avons approchés, il nous a été précisé que c'est le seul produit proposé par le fournisseur, et dans ce cas, les pharmaciens sont contraints de le commercialiser. Le malade D. A. nous a avoué : « Je préfère les ramener de France avec mes propres moyens, afin d'éviter des changements très fréquents dans la même journée. » Espérons que la tutelle prendra en charge ce problème.