Les Mostaganémois viennent de découvrir enfin leur marché couvert qui avait été fermé pour travaux d'aménagement. Une fermeture qui aura duré près de 5 mois, avec, à la clef, un lifting qui aura fait de nombreux admirateurs. D'autant que les travaux effectués au niveau du sous-sol auront permis de dégager d'autres espaces où des stands très sobrement aménagés peuvent accueillir plus d'une vingtaine de marchands en sus de ceux qui y activaient auparavant. Après avoir remis en état le réseau d'évacuation des eaux usées qui était totalement obstrué, les responsables du projet ont eu la bonne idée d'en faire un espace commercial très aéré, qu'un système d'éclairage performant rend plus attrayant que jamais. Finies les odeurs nauséabondes qui se dégageaient de ce lieu qui était exclusivement réservé aux étals pour abats de boucherie. Même le marchand de thé, qui avait de la peine à se mouvoir dans un espace exigu et surtout très mal agencé, aura retrouvé une clientèle qui ne demande qu'à se fidéliser ; surtout que la qualité de son thé à la menthe est toujours irréprochable. Sur le même niveau, la poissonnerie aura profité d'une extension de l'espace intérieur, avec en prime la récupération définitive des espaces occupés auparavant par les marchands de volailles et autres lapins. Beaucoup de clients espèrent que ces animaux domestiques, dont les fientes étaient une source intarissable de mauvaises odeurs dégagées par les déjections animales, ne reviendront plus pour empester l'atmosphère. Car les espaces ainsi récupérés donnent une autre dimension de profondeur et d'aération à ce sous-sol. Au niveau du palier supérieur, la sobriété semble l'emporter. Alors que plus de la moitié des stands est encore vide, ce sont les bouchers qui seront les premiers à se remettre à l'ouvrage. Ils sont plus d'une vingtaine à avoir repris leurs activités tant dans les viandes rouges que blanches. Côté marchands de fruits et légumes, ils ne sont que quelques-uns à avoir repris l'activité, souvent dans des conditions de travail très aléatoires. En effet, pour l'ensemble des professionnels, c'est l'absence d'étals à fruits et légumes qui retarde la reprise tant attendue par une clientèle désemparée. Car, contrairement aux locataires du sous-sol, les marchands du palier supérieur ne se sont pas pressés de reprendre sans réunir toutes les conditions d'une activité attrayante. Car chez la plupart des commerçants, il existe cette volonté de rompre avec les pratiques du passé.