Ces services ont dû les trier sur un nombre total avoisinant les 250.000 dossiers. Francis Heude, consul général de France en Algérie, précise, en outre, que le nombre de demandes a baissé puisque, en 2001, il était d'environ de 800.000. Plusieurs explications sont fournies, comme, par l'exemple, la majoration des tarifs de visa, l'amélioration de la situation sécuritaire et économique en Algérie ou la délivrance de visas selon la formule long séjour. D'ailleurs, indiquera-t-il, un visa sur cinq concerne cette formule, alors que son souhait est d'arriver, à court terme, au ratio 1/4. Francis Heude promet, au passage, de faire disparaître les files d'attente des demandeurs de visa au niveau des consulats d'Alger et de Annaba. Ceci en attendant l'ouverture des services visa pour le consulat de France à Oran. Il annonce que des dispositions dans ce sens sont à l'étude dans le souci d'améliorer les conditions d'accueil des Algériens désireux se rendre en France. Pour une partie des dossiers traités au niveau du consulat d'Alger, la sollicitation du centre d'immigration international de Nantes est toujours en vigueur. Pourquoi ? Le consul général de France en Algérie explique que cela est dû au nombre important des dossiers déposés, mais aussi au manque de personnel. Ce qui n'est pas le cas pour Annaba, où le consulat dans cette ville du pays est autonome, ajoutera-t-il. Ces informations ont été communiquées, hier, par M. Heude à des représentants de la presse nationale. Pour coller à l'actualité et bien évidemment pour rassurer l'opinion publique algérienne, il ne pouvait s'empêcher d'attirer l'attention sur le fait que la révision de la loi relative à la maîtrise de l'immigration et au séjour des étrangers en France et à la nationalité «ne concerne pas vraiment les Algériens». Comment ? Selon notre interlocuteur, «cette loi ne peut vraiment pas avoir d'effet sur les accords bilatéraux signés déjà entre Alger et Paris» concernant la libre circulation des biens et des personnes. Pour les Algériens retraités de France, des facilitations leur sont actuellement accordées à travers la délivrance de la carte de séjour par les préfectures françaises, notera-t-il. Toujours sur le registre de la libre circulation des biens et des personnes, M. Heude révèle que 100.000 demandes de nationalité ont été adressées par des Algériens à l'ambassade de France en Algérie. Un millier d'entre eux a eu une réponse favorable. L'étude se fait au cas par cas, tient à souligner le consul général de France en Algérie, qui soulève le problème des Français «qui tardent à avoir une réponse dans des délais raisonnables à leur demande de visa vers l'Algérie». Qu'en est-il du traité d'amitié entre les deux pays ? M. Heude se dit confiant que «ce pas sera franchi très prochainement». Ceci alors que des médias algériens ont annoncé la visite, dans les prochains jours à Alger, de Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères.