L'organisation de l'élection présidentielle du 9 avril prochain coûtera plus de 6 milliards de dinars. « L'élection présidentielle de 2004 a coûté 6 milliards de dinars. Celle de 2009 coûtera plus de 6 milliards de dinars », a affirmé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Intervenant lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, l'orateur a communiqué la taille officielle du corps électoral après la dernière révision des listes électorales. Ainsi, le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales s'élève à plus de 20 millions. « Le nouveau corps électoral est constitué de 20 623 608 électeurs. » Ce chiffre a été enregistré à la faveur de l'opération de mise à jour effectuée en octobre 2008 », a-t-il expliqué, en rappelant que le corps électoral de la présidentielle de 2004 était de 18 94 555 électeurs. Selon lui, près de 120 000 électeurs ont été radiés des listes électorales, après cette mise à jour, pour cause de décès. La révision des listes électorales a permis, indique-t-il, l'identification de 431 516 nouveaux électeurs et la correction. Comme le corps électoral, le nombre des bureaux de vote sera également revu à la hausse. De 39 624 en 2004, les autorités prévoient la mise en place de 47 150 bureaux de vote pour la prochaine présidentielle. Dans ce sens, le ministre précise que son département n'installera pas de bureaux spéciaux au niveau des universités. « Les membres des corps constitués, comme la gendarmerie, la police et la Protection civile ou les étudiants ont été inscrits dans les bureaux les plus proches de leurs lieux d'activité, après avoir été radiés des listes de leur commune d'origine », a-t-il souligné. Pour la campagne électorale, 3301 infrastructures ont été réquisitionnées pour accueillir les réunions publiques et les meetings. A une question concernant la non-utilisation des urnes transparentes, l'orateur précise que « c'est un choix financier ». « Une urne transparente coûtera en moyenne 1000 DA. Pour couvrir tous les bureaux de vote, il nous faut plus de 46 millions de dinars », a expliqué M. Zerhouni. Selon lui, la transparence de l'élection est garantie par la loi électorale. « La loi électorale permet aux représentants des candidats de vérifier le contenu des urnes avant le début de l'opération du vote et de suivre de très près le déroulement du scrutin », rappelle-t-il.