Le Canada est disposé à offrir ses services pour une aide ou une expertise aux télévision et radio algériennes. « Il s'agit d'identifier les besoins et de cadrer les ressources en la matière pour pouvoir agir sur cet axe de travail », dira Jean Larin, directeur général de Radio-Canada International en visite en Algérie depuis trois jours. C'est d'ailleurs le sujet sur lequel il a eu des discussions avec Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Communication, ainsi que les directeurs généraux de l'ENTV, de l'ENRS (radio) et de TDA (télédiffusion). Intervenant, hier, en présence de Robert Peck, ambassadeur du Canada à Alger, au Centre international de presse (CIP) à Alger sur la question de « L'éthique journalistique et l'élaboration des codes de déontologie », Jean Larin avouera qu'il va « suggérer fortement aux journalistes de Radio-Canada de faire débarquer, prochainement, une équipe à Alger ». Car il estime que « la presse et l'opinion canadiennes sont en retard par rapport à la réalité algérienne d'aujourd'hui ». De là, Jean Larin s'en ira rappeler que Radio-Canada avait été sollicitée - à la chute du régime de l'apartheid - par l'Afrique du Sud pour « rénover et faire muer les médias étatiques en organes de service public qui jouissent d'une plus grande indépendance ». Dans l'ombre, insistera-t-il, Radio-Canada a formé pendant cinq ans des journalistes sud-africains et aidé à la conception des programmes. L'orateur ne manquera pas, sur ce point, d'observer qu'un programme, au-delà de la mission de service public et d'information, « peut être créatif et surtout imaginatif ». Il n'omettra pas également de confier que « jusqu'à 200 journalistes sportifs chinois vont être formés par Radio-Canada dans la perspective des Jeux olympiques de 2008 à Pékin ». Ceci au même titre, ajoutera-t-il, qu'un millier de journalistes venant d'autres pays. La Chine qui accueillera, jeudi prochain, Paul Martin, Premier ministre canadien, est le deuxième plus important partenaire du Canada après les Etats-Unis.