Ce programme est prévu pour la période allant de 2006 jusqu'à 2009. Ce plan d'action s'est fixé une série d'objectifs qui consistent, entre autres, en le développement de la collecte de sang, permettre une évolution des dons de 10% par an et la réalisation de 60% des dons en collecte hors établissements. La promotion du don de sang pour augmenter à 80% la proportion de dons provenant de donneurs occasionnels et réguliers à l'horizon 2009, la mise en place d'un laboratoire national de référence du sang sont aussi retenus par l'agence. A propos de la sécurité transfusionnelle, le directeur a souligné que le risque réside dans la chaîne de conservation du sang. «La sécurité transfusionnelle est optimale et elle est à 100 %», a-t-il assuré, tout en plaidant pour une journée nationale du don de sang afin d'encourager les Algériens à faire don de leur sang. Dautant que, à ce jour, 60 % des dons de sang en Algérie, selon M. Kezzal, sont d'origine familiale, 20 % sont le fait de donneurs réguliers et 20 % sont occasionnels. Selon lui, le nombre de personnes à faire don de leur sang en 2004 était de 305 869, soit une moyenne de 9,15 dons pour 1000 habitants, a-t-il ajouté, en précisant que durant les dix dernières années le nombre de dons a doublé pour atteindre les 300 000. Il a signalé que sur le total des 305 869 donneurs, la transfusion se fait à 84 % dans les services hospitaliers et 16% dans les structures avoisinantes telles que les cliniques. Quant à la séparation du sang, près de la moitié soit 49,82 % du sang collecté est séparé au niveau national, a indiqué M. Kezzal, tout en relevant que le concentré de globules (cgb) est le produit le plus utilisé par les services cliniques (chirurgie, hématologie). Un des objectifs de ce plan d'action à court terme, d'après lui, est d'arriver à doubler ce taux pour atteindre les 100% .Il a en outre déploré le déficit flagrant en matière de plaquettes de sang au niveau national, en raison de l'insuffisance des équipements et du personnel médical spécialisé. A ce propos, il a estimé que ce problème très sérieux sera réglé une fois le taux de séparation atteindra les 100 %. En matière de groupage, il dira : «Les groupes O et A sont les plus dominants (70 %), alors qu'il est enregistré un déficit important pour ce qui concerne les groupes à rhésus négatif (-7%).». Par ailleurs, le pourcentage de tests dépistés positifs aux quatre marqueurs sérologiques dans la population candidate au don est de 0,22% pour le VIH, 0,95 % pour l'hépatite B, 0,46 % pour l'hépatite C et 0,39 % pour la syphilis.