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Folio
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2006

Ils peuvent être dissimulés dans son contexte non écrit qui se situe lui aussi dans l'histoire des événements. Pour Nabil Souleiman (1), le commun dénominateur du roman et de l'histoire est l'aventure humaine. Ecrire des romans après tout, ce peut être une façon de penser cette grande aventure qui toujours recommence.
Vivant dans un pays (2) qui pratique la censure à grande échelle, Nabil Souleiman anime ses romans de leur propre langage, inventant un monde de silence et de murmure, où la littérature romanesque ne serait qu'une sclérose de l'expérience intime !
Mais comment définir «l'homme syrien» ou «la femme syrienne» au moyen de cet instrument de connaissance qu'est le roman, instrument hybride auquel on peut adresser toutes sortes de griefs ? Ecrivain prolifique, Nabil Souleiman sait que le roman peut tout contenir, la tragédie, la comédie de mœurs, d'intrigue ou de caractère, la satire, l'essai, le journal les exposés documentaires, etc. Il faut bien reconnaître que de tous les genres littéraires, le roman est le plus libre. Il amuse, il instruit. Il tient lieu d'existence. Il peut dialoguer avec le passé, essayer de découvrir les voies de l'avenir, imaginer l'inimaginable, exprimer les pensées informulées. Ayant publié plus de vingt romans dont Neige d'été, Les défaites se suivent, Les nuits de joie, En son absence, Les lignes de l'Orient, notre écrivain utilise le roman pour dénoncer tous les abus, parce qu'il est le seul dispensateur de l'éclairage et de la perspective. Il coupe dans le temps, précipite ou accélère le cours de l'existence de ses personnages. Il interprète jusqu'à leur silence. Justement, le lecteur découvre beaucoup de «choses» dans le silence ou le murmure des personnages de Nabil Souleimane : torture en silence, murmure de femmes violentées ou de «démocrates» victimes des excès d'un pouvoir totalitaire.
Toutes les exigences du roman dans la mesure où il est œuvre d'art donnent un pouvoir omnipotent à l'auteur de Neige d'été. Nabil Souleiman est aussi essayiste. Ses écrits dévoilent les secrets du roman à tous les âges de l'invention du récit, depuis les conteurs médiévaux (notamment arabes) jusqu'aux austères recherches contemporaines sur la structure du récit. Dans l'un de ses essais, il écrit : «Tous les romans du monde, au bout du compte ceux qui les ont écrits n'avaient-ils pas une différente histoire à dire qui a pris ces traits pour les autres ? Oui, certainement, car tout roman est une clameur qui se fait musique de toute une vie d'expériences et de méditations sur le devenir de l'humanité.»
Le roman, en fait, a cette faculté de perpétuer les interrogations ingénues des hommes sur eux-mêmes et sur l'univers.
– (1) Ecrivain syrien de renom, Nabil Souleiman a publié plus de 30 ouvrages entre essais et romans. Il a beaucoup écrit sur la littérature algérienne d'expression arabe.
– (2) En Syrie, la censure est pratiquée par les ministères de la Culture et de l'Information ou par l'Union des écrivains syriens.


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