On connaissait les gaffes de George W. Bush, toutes plus grosses que lui, mais on ne savait pas que son successeur, Barack Obama, avait également le don de ne pas tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de dire de grosses bêtises. C'est pourtant ce qui s'est passé, hier, à Los Angeles, sur le plateau du talk-show de Jay Leno, sur la chaîne de télévision NBC, alors que le président américain était venu pour deux jours en visite sur la côte ouest, où il a d'ailleurs fait un speech en présence d'Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie. Auparavant, en passant devant les studios de la NBC, il a pu, au travers de sa voiture blindée aux vitres teintées, remarquer des acteurs en grève qui brandissaient des panneaux de revendications peu sympathiques... En effet, lorsque le présentateur vedette de l'un des talk-shows les plus suivis outre-Atlantique l'a interrogé sur la piste de bowling installée à la Maison-Blanche, Barack a répondu qu'il l'avait bien essayée et que pour l'instant son score maximal était de 129. Sachant que le meilleur score au bowling est de 300, quelques pouffes et rires étouffés ont jailli dans l'assemblée, sans parler d'un « C'est très bien M. le Président » moqueur de Jay Leno. Ce à quoi le président américain a rétorqué : « Oui, c'était un peu les Jeux paralympiques, ou quelque chose comme ça... » Gloups en régie. Gloups à la Maison-Blanche qui suivait le programme. Gloups dans les chaumières, pour cet affront fait aux sportifs handicapés. Pas très fin Barack ? On ne peut pas dire le contraire... quand ce qu'il espérait être un bon mot... tombe à plat ! La Maison-Blanche a évidemment aussitôt voulu tenter de « réparer » la bourde de son occupant. Ainsi, son porte-parole, Bill Burton, a déclaré : « Pour faire rire, le président a fait une remarque désinvolte sur son jeu de bowling sans intention aucune de dénigrer les Jeux paralympiques. Barack Obama pense que les Jeux paralympiques constituent un programme merveilleux qui donne une opportunité de briller aux personnes infirmes à travers le monde. » C'était la première fois qu'un président américain en activité répondait à l'invitation d'un talk-show nocturne face à un public. Ce sera peut-être la dernière..