Bouchakor, Chenoui 1, Douadi, Berézoug, Chenoui 2 sont les cinq douars qui regroupent à eux seuls 30% de la population de la commune d'Attatba, estimée à 24 000 habitants. En dépit des investissements consentis pour ériger des équipements dans ces zones afin de faire revenir les familles, beaucoup reste à faire pour répondre aux besoins de ces populations. A la suite de quelques visites effectuées dans cette région, les responsables locaux ont pu découvrir la misère sociale qui existe dans ces grappes de maisons précaires bâties dans l'anarchie au milieu de la Mitidja et loin des réseaux routiers. Après ces visites, un forage a été réalisé, en plus de la mise en place d'un réseau principal d'alimentation en eau potable (AEP), pour un montant de 20 millions de dinars. Selon les responsables du secteur de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza, l'étude de la construction d'un château d'eau d'une capacité de 500 m3 est déjà terminée. Ce projet n'est cependant pas encore lancé, en raison de l'absence de financement. Les habitants du douar Chenoui, à l'instar de leurs concitoyens des autres douars, ont demandé à ce que l'eau arrive à leurs habitations, car le système d'installation des fontaines publiques est loin d'être suffisant à leurs yeux. Par ailleurs, une enveloppe financière de 20 millions de dinars a été consacrée à la réalisation du réseau d'assainissement afin, surtout, d'éliminer les risques de maladies à transmission hydrique (MTH). Ces douars étaient en effet exposés, depuis des années, à ces maladies et des odeurs nauséabondes envahissaient l'atmosphère de cette zone de l'ouest de la Mitidja. L'autre problème, auquel est confrontée la population de cette région, est l'isolement car le chemin communal qui relie ces douars au reste du monde est impraticable. Aussi, le responsable du secteur des travaux publics, au niveau de la wilaya, a promis aux citoyens que le projet relatif à l'aménagement de cet axe routier, stratégique pour les habitants de ces douars, sera lancé au début du mois d'avril prochain. Cette route demeure ainsi la première préoccupation des familles de ces 5 douars. Du point de vue réalisation, une école primaire a été construite dans ce milieu rural et 200 élèves issus des familles déshéritées fréquentent cet établissement scolaire qui vient de bénéficier, en outre, d'un projet d'une cantine scolaire. Il y a lieu de citer la réfection d'une salle de soins dans cette zone pour une enveloppe financière de 2,72 millions de dinars. Compte tenu de l'éloignement de ces douars par rapport au chef-lieu de la commune d'Attatba, un terrain a été réservé pour la réalisation d'une antenne administrative. En définitive, les populations de ces douars longtemps marginalisées espèrent que l'intérêt qu'affichent enfin les responsables locaux à leur égard ne s'arrête pas à ce niveau, car les besoins sont encore trop nombreux et le retard à rattraper trop important quant au développement dans cette partie de la Mitidja.