Le principal attrait de la ville est ses vestiges archéologiques : la grande muraille de Solomon qui entoure la vieille ville, l'arc de triomphe appelé communément la porte de Caracalla, l'amphithéâtre, l'aqueduc qui alimentait autrefois la ville et un ensemble basilical (basilique de Sainte-Crispine) à l'extérieur. Cependant, l'antique Thevest hiberne, dans un hostile paysage, une profanation à l'égard de l'histoire par un public qui n'est pas avisé ou qui n'est pas sensibilisé par l'importance du trésor qui l'entourait : la fumée d'immondices brûlées noircissait ses murs jaunis par l'histoire ; des objets et des pièces archéologiques disparus, des statuettes vendues en Tunisie, les ordures débordent, des graffitis, les bacs à ordures volés. L'édifice de l'arc de triomphe couvert d'une plaque tôlée, un échafaudage monté, du barbelé au -dessus de la tête des passagers, une scène de guerre qui remonte à 2002, où la direction régionale de sites archéologiques de Tébessa a procédé à une restauration des ruines de la ville, à savoir la porte de Caracalla, porte de Constantine, huilerie de Birzguen (60 km au sud du chef-lieu), vainement. Les travaux ont été interrompus pour défaut d'incompatibilité de la matière utilisée pour la rénovation. La décision de l'arrêt a été prise après une réunion de la directrice des sites archéologiques, une commission ministérielle dépêchée avec la présence des quelques membres de l'association Minerve, et l'entreprise qui faisait la réhabilitation depuis que les citoyens demandent quand ce projet de trois mois s'achèvera et qui dure depuis plus de trois ans. «C'est le ministère de la Culture qui décidera du sort concernant l'achèvement des travaux de ces édifices», a dit la directrice. Et d'ajouter avec indifférence que c'est à l'Office national des ruines – qui n'est pas encore né – que ces vestiges romaines et byzantines appartiennent désormais, et qu'elle démissionnera d'ici la fin de l'année.