L'étude technique étant achevée, leur réalisation est inscrite pour prochainement. A l'instar de leurs semblables, les futures structures de Tazmalt, Akbou et Sidi Aïch viennent à point nommé, eu égard à la pollution qui touche l'Oued Soummam par le fait de déversement d'importantes quantités d'eaux usées. La Soummam reçoit 35 000 m3 d'eaux usées non traitées chaque jour. Dans un passé récent, la direction de l'environnement a mentionné 120 rejets recensés sur un tronçon de 80 km de Tazmalt à El Kseur. D'origine urbaine mais aussi industrielle, la pollution de l'oued est accentuée en période d'olivaison où les quelque 500 huileries de la wilaya, dont une vingtaine dans la commune de Tazmalt, évacuent des centaines de litres de margine laquelle, de l'avis des spécialistes, est un sérieux polluant surtout pour la nappe phréatique et la flore. Pour la récupération des eaux usées qui sortent de ces huileries, l'installation de bassins de décantation est exigée par la réglementation. A Souk El Tenine et Taskriout, deux huileries, sur la dizaine qui existe sur la côte est de Béjaïa, sont d'ailleurs proposées à la fermeture par la direction de l'environnement pour absence de bassins de décantation. Cependant, le problème de curage de ces bassins reste posé au niveau de certaines huileries de la wilaya qui en sont dotées. En attendant le lancement d'un programme de sensibilisation envers les propriétaires des huileries pour le curage de leurs bassins de décantation, deux huileries au moins, dans la vallée, ont été fermées par décision administrative en septembre dernier pour avoir été considérée comme polluantes. Celles qui risquent de suivre, sur la côte est, constituent une menace sur l'Oued Agrioune. Dans cette région de la wilaya, les rejets de ce genre sont à constater principalement vers le mois de décembre où la cueillette des olives prend fin, contrairement à la vallée de la Soummam où elle est prolongée pendant quelques mois. Dans le même programme de réalisation des cinq stations d'épuration à réaliser sur le budget de wilaya, il est aussi projeté la réhabilitation de la station d'épuration de Béjaïa. Vieille d'une vingtaine d'années, cette station est devenue au fil des années de moins en moins performante. 5 000 m3 d'eaux usées non traitées se déversent journellement dans la mer et tous les rejets d'eaux usées de la haute ville vont vers le port. La réhabilitation de cette station contribuera à «adoucir» quelque peu les eaux méditerranéennes.