Langue, littérature et mondialisation, sont quelques-uns des nombreux thèmes abordés par Jean-Marie Borzeix lors d'une conférence tenue, dimanche dernier, au centre culturel français, où notamment il était question des enjeux modernes de la francophonie. Le conférencier a derrière lui un long parcours l'ayant conduit à être journaliste, rédacteur en chef des Nouvelles littéraires, directeur littéraire aux éditions du Seuil et directeur de France Culture ; c'est en homme de culture qu'il fera un tour d'horizon à travers la francophonie de par le monde ; cette dernière, a-t-il affirmé, n'est pas uniquement l'affaire de la France, sinon comment expliquer le fait que c'est à des étrangers que sont attribués, depuis quelques années, les prix littéraires les plus prestigieux. Dans un monde qui compte plus de 6 000 langues, et où il en meurt une vingtaine par an, il devient primordial de sauvegarder sa langue, celle qui traduit et véhicule une culture et une identité ; et cela passe selon lui par un renforcement du réseau culturel, celui de la France étant actuellement l'un des plus grands, mais cela suffit-il pour rendre à la langue de Molière son prestige d'antan ? L'avenir de la francophonie se jouera sans doute en Europe, mais les autres continents ne seront pas en reste, l'Afrique, principalement. Toujours selon lui, il faudrait continuer à faire appel aux nouvelles technologies telles que l'Internet, et arrêter de penser que cela pourrait être une menace pour la langue. La conférence s'est terminée par un débat riche et fructueux. Les questions graviteront sur et autour de l'Algérie et des Algériens face à la francophonie.