Pour cette dernière, tous les organismes de santé en Algérie reconnaissent d'ailleurs son effet thérapeutique sur plusieurs maladies chroniques. Une singularité avérée dont «… les résultats sont vérifiables auprès de n'importe quelle personne qui s'est rendue au moins une fois sur les lieux», nous expliquait un sexagénaire rencontré non loin de la station. A notre curiosité de savoir combien de fois il s'est rendu à la dite station, il nous répondait ne pas s'en souvenir. A comprendre en effet, que s'agissant surtout de la population de la commune de Hammam Melouane, un petit bain de relaxation dans la station faisait presque parti de la vie de tous les jours de chaque citoyen. C'est d'autant plus naturel et compréhensible si nous portons un regard sur les prix des prestations proposées par l'ancienne direction, quand la structure était sous la tutelle de l'entreprise de gestion touristique du centre (EGTC) dans un temps très récent. En effet, la station thermale de Hammam Melouane vient tout juste d'être cédée à Mohamed Zaïm, ex-président de l'USM Blida et industriel privé notoire de la Mitidja, dans le cadre du programme des privatisations enclenchées par le gouvernement, il y a de cela plusieurs années. Au fait, il l'a réceptionné, selon les informations recueillies sur place, tout juste un mois. La même source nous rajoute que celui-ci est apparemment tenu, selon le cahier des charges établi, de réaliser un bénéfice de sept milliards de centimes durant les trois prochains exercices. Un défi qui n'est pas des moindres, et le nouveau propriétaire semble bien décidé à prendre le taureau par les cornes. En ce sens, les premières mesures prises par Mohamed Zaïm sont en effet de nature purement commerciales. «Un peu loin du souci à améliorer ou perfectionner en priorité la qualité des prestations de services», nous fait toujours remarquer le même vieux. Il considère, en effet, que la nouvelle grille de prix proposée aux prétendants de la station est plutôt prématurée à partir du moment, où elle devait au préalable être subordonnée à une opération «de changements pour l'amélioration de l'environnement global de la station». De plus, notre interlocuteur exprimait les vives inquiétudes de la population locale en particulier, quant à la couleur de la politique commerciale affichée par le nouveau patron de la station. Les prix sont notamment passés du simple au double dès la première semaine de la réception du bien. Les douches individuelles, à 70 DA par personne, sont passées à 120 DA, alors que pour les bains collectifs appelés communément «El Baraka», ils sont passés de 50 à 100 DA. Une tarification qui semble donc intriguer plusieurs citoyens, ceux de la petite bourse notamment, d'autant plus qu'aucune amélioration dans la nature des prestations n'a été à ce jour opérée. Cependant, toutes nos tentatives de joindre M. Zaïm afin d'avoir un entretien avec lui autour des questions sus-citées,notamment sur les éventuels nouveaux investissements arrêtés pour ladite station, sont restées vaines. En dépit de cela, les jours à venir nous renseigneront, sans aucun doute, sur les objectifs arrêtés par le nouveau patron. Mais la population locale devra au moins définitivement réaliser que la politique de subvention des produits ou prestation est à remettre aux oubliettes, mais il y va de toute logique, par contre, d'exiger une meilleure qualité de service en contrepartie des prix demandés.