Wassim Belhal, 8 ans, en classe de 3e année primaire à l'école Tarek Ibn Ziad 2 à la cité de 5 Juillet de Bab Ez Zouar, a vécu, le 23 avril, un véritable calvaire que lui a fait subir le directeur de l'école qui l'a soumis à un châtiment corporel à la limite des scènes de torture. Le père, Djamel, qui s'est déplacé à notre rédaction, muni d'un certificat médical, écume de colère et raconte : «Ce jour-là, Wassim, qui s'était accroché avec un autre élève, fils d'une institutrice de français, avait été brutalisé par le directeur par des gifles et à l'aide d'un tuyau en caoutchouc en lui assénant des coups à la tête, aux épaules et aux jambes.» Non satisfait, le directeur avait tenté d'étrangler l'élève devant ses camarades en pleine récréation. Puis, continue le père, Wassim a été mené par le directeur au bureau où l'élève a été passé à tabac avec un tuyau et des gifles. L'élève, en sus du traumatisme psychologique, a été blessé à son oreille, à l'épaule, à la jambe et au bras. Le certificat médical, établi le 25 avril à l'hôpital de Rouiba, note que Wassim était victime de coups et blessures volontaires et fait ressortir de multiples ecchymoses du coude droit, de la cuisse droite, des deux fesses, du pavillon de l'oreille gauche et du genou gauche. L'examen clinique a, également, stipulé 8 jours d'incapacité totale temporaire de travail (ITT). Agent vulnérant, lit-on dans le certificat médical, tuyau et gifles. L'élève, ajoute Djamel, «ne peut plus entendre parler de l'école. Il a maintenant la phobie de l'école». Le père a interpellé, le 29 avril, l'inspecteur de la circonspection de Bab Ezzouar ainsi que l'inspecteur de l'académie d'Alger pour prendre des mesures appropriées contre cette violence dont Wassim a fait les frais. Djamel, qui a déposé plainte au commissariat de police, compte, également, saisir le département de Benbouzid.