Les vacances de printemps sont là. Après la classe, place à la détente et à la distraction. Quoique faisant partie intégrante de la scolarité de nos enfants, la prise en charge pendant cette coupure ne semble paradoxalement pas faire l'objet de la part des responsables de l'éducation d'un quelconque intérêt. Non seulement cette tâche est reléguée au second plan, mais elle est confiée indirectement à d'autres organismes, dont la vocation première est toutefois la prise en charge de la jeunesse dans le domaine du loisir éducatif, telles que les maisons de jeunes, les centres culturels, les salles de sports ou encore les auberges de jeunesse. Soustraire les jeunes de la rue, en période de vacances, nécessite cependant leur insertion dans ces structures d'où leur importance. Une virée dans quelques quartiers populaires de la capitale renseigne cependant sur le déficit en nombre des structures de jeunesse. En cette période de vacances, les rues grouillent de gamins qui tapent dans un ballon confectionné à la hâte, de vendeurs de cigarettes ou encore de gardiens de parking. Tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne, la majorité d'entre eux ne profite pas de leurs vacances, et se retrouve dans les rues sans destination précise. Si les conditions sociales déplorables contraignent cette frange de la société à travailler précocement et se priver ainsi de loisirs et de récréation, on se doit de leur offrir un semblant de répit par l'organisation, au niveau même des quartiers défavorisés, d'actions dans le sens de leur prise en charge, telles que les sorties en plein air, des ateliers de théâtre, d'arts plastiques, etc. Il n'en demeure pas moins que ce travail se doit d'être fait avec tous les intervenants en matière de loisirs éducatifs, à savoir le secteur de la jeunesse et des sports, celui de la culture, de la solidarité nationale et du mouvement associatif, qui est un partenaire de taille dans ce domaine. Ce volet a été et demeure l'apanage du secteur de la jeunesse, des sports et des loisirs, qui en plus du travail effectué durant toute l'année en faveur de la jeunesse, en vue de la soustraire de la rue, en lui offrant un espace d'expression, et doit redoubler d'efforts pendant la période des vacances scolaires.