Des malades qui restent pour certains sous l'emprise des machines depuis plus de dix huit ans. L'assemblée générale, tenues sous une ambiance détendue, en présence de malades, couchés pour certains à dos de brancards pour témoigner leur reconnaissance, a été une occasion pour son inamovible président, Khaled Taif, de situer la donne en matière de prise en charge, de problèmes mais aussi de perspectives réelles qui semblent s'ouvrir sur cette frange de la société. Khaled Taif, qui parle d'une prise en charge par les propres moyens de l'association (transport surtout), à l'endroit de 90 malades, acheminés pour certains de très loin, ne se gêne pas pour afficher «une relative satisfaction de voir son activité basée sur l'autofinancement depuis que le ministère de la Santé à consenti la rétrocession de droits induits par l'activité transport». générateurs insuffisants Une situation qui permet, avec cinq véhicules aménagés, de satisfaire à une certaine demande, souvent pour des malades autres que les dialysés, évacués jusqu'aux CHU. «Actuellement, ils sont 164 dialysés, répartis à travers le centre relevant du secteur sanitaire de Tiaret (78 malades), de la nouvelle structure réalisée à Ksar Chellala (20 malades) et dans une clinique privée en fonction depuis 2002 (59 malades) à poursuivre des séances de dialyse», nous dira ce responsable. Au total, ce sont 30 générateurs, plus ou moins suffisants mais qui ont besoin de renouvellement pour certaines machines, à voir s'opérer des risques de contamination à l'hépatite, comme souligné dans un rapport du syndicat hospitalier. Les perspectives, diront unanimes certains, c'est de voir inscrire dans le programme des Hauts Plateaux d'un nouveau centre moderne comportant 30 générateurs, d'un coût estimé à 20 milliards. Notre interlocuteur, dans un point de presse, s'est «félicité de voir enfin des équipes médicales opérer des greffes, à l'exemple de celles effectuées au CHU d'Oran, en collaboration avec une équipe médicale française». «A raison de deux greffes par mois et, ajoute-t-il, au train où vont les choses, nous ne pouvons qu'être optimistes de voir nos 25 couples en liste d'attente recevoir leurs rein et se débarrasser des lourdeurs de la machine et de ses conséquences sur le budget». Jusqu'ici, dira M.Taif, «nos 13 greffés se portent bien.» Ce responsable, par ailleurs membre de la fédération des dialysés, estime que «la solution reste la transplantation pour éviter les surcoûts et soustraire les malades aux souffrances».