Le dossier initial des malades dialys�s semble inexistant au niveau des h�pitaux et des centres de dialyse. Une �carte d�identit� du dialys� est indispensable pour une �ventuelle transplantation de rein. C�est ce qu�a affirm� Mohamed Boukhors, porte-parole de la F�d�ration nationale des insuffisants r�naux, hier au forum d�El Moudjahid. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - �Nos malades ne disposent m�me pas de dossiers qui permettront la tra�abilit� de leur pathologie�, dit-il. La transplantation r�nale se heurte, ainsi, � l�absence de dossiers m�dicaux des patients insuffisants r�naux. Devant ce vide administratif, le porte-parole rappelle que le CHU de Blida a lanc� derni�rement, une op�ration de collecte de renseignements sur les malades dialys�s dans les r�gions de Tizi-Ouzou, Djelfa et Chlef. �Cette initiative visait � identifier pr�s de 5 000 malades dialys�s dans ces r�gions cit�es. Ainsi, des cahiers de renseignements sur chaque dialys� ont �t� destin�s � leurs m�decins afin de les remplir. Le CHU de Blida s�est engag� de les compl�ter avec des analyses et des examens suppl�mentaires � ses propres frais�, explique-t-il. A l�issue de cette op�ration, �seuls 70 dossiers ont �t� remplis et retourn�s vers le CHU de Blida, chose qui t�moigne de la d�mission totale de ces m�decins�, d�plore- t-il. Le porte-parole de la F�d�ration nationale des insuffisants r�naux a �voqu� la r�glementation de l�h�modialyse. Pour lui, elle est compl�tement ignor�e par les m�decins. �Les doses de dialyse sont diminu�es et la dur�e r�duite�. Quant aux enfants dialys�s, il affirme qu�en plus de ne pas b�n�ficier d�une h�modialyse aux normes, l�hormone de croissance ne leur est pas prescrite. A cela s�ajoute le probl�me d�indisponibilit� de 10 produits m�dicamenteux notamment pour la r�alisation de greffe de reins. Il a �galement soulev� le manque d�hygi�ne et la mauvaise d�sinfection des g�n�rateurs de dialyse, qui souvent, sont � l�origine de contaminations des dialys�s par d�autres pathologies. �60% des patients ont contract� l�h�patite B et C lors des s�ances de dialyse, ce qui les rend inaccessibles � une greffe�, pr�cise-t-il. En outre, ces malades doivent �tre trait�s, durant plusieurs mois, par des interf�rons qui co�tent extr�mement cher, avant de pouvoir subir une greffe r�nale�. Pour sa part, la pr�sidente de l�Association alg�rienne des h�mophiles, Lamh�ne Latifa, a soulev� l�absence d�un programme national pour la prise en charge des maladies chroniques. La mauvaise prise en charge des malades chroniques, la rupture des diff�rents m�dicaments et bien d�autres probl�mes rel�vent, selon le pr�sident de l�Association SOS H�patite, Abdelhamid Boualleg, de la responsabilit� de la Direction de la s�curit� sociale et de celle de la Direction de la pharmacie.