Inauguration d'une unité C'est en présence de quelques malades et de membres de la fédération mais en l'absence de son président, que l'association d'aides aux insuffisants rénaux a inauguré, vendredi, un siège flambant neuf destiné au transport de malades. Située à la cité « EPLF », cette unité de transport sanitaire, unique en son genre au pays, agréée par le ministère de la Santé et conventionnée avec la CNAS, est composée de cinq véhicules de transport équipés, employant une quinzaine de travailleurs, entre chauffeurs et administratifs. Elle va permettre, au delà de l'autofinancement de cette association qui prend de l'envol, d'apporter ce plus nécessaire aux malades sous dialyses, tant à l'intérieur de la wilaya que vers les CHU et autres structures sanitaires du pays. Ils sont pour le moment 90 malades souffrant de problèmes rénaux en plus d'une dizaine d'autres, des cancéreux à pouvoir bénéficier de ce service, loin d'être l'unique à l'actif de l'association et de son inamovible président Khaled Taif, lui même greffé qui continue à se plier en quatre pour valoir à ses semblables une prise en charge adéquate. L'unité de transport, dira M. TAIF en marge de l'inauguration, « va assurer son activité H/24 et permettra un tant soit peu de couvrir certaines charges puisque la caisse va nous rembourser à raison de 9 DA le kilomètre, à moins de 100 kilomètres, et à raison de 12 DA au delà des 100 bornes ». Ce responsable, revenant sur un sujet toujours d'une brûlante actualité, s'agissant de la greffe, fait savoir que « Tiaret va abriter un séminaire, le deuxième du genre, en marge de la journée mondiale du don d'organes prévu pour le 14 octobre prochain ». Une rencontre ou l'on reparlera, dit- il, « des problèmes inhérents à la transplantation d'organes et surtout de l'urgence de la mise en place d'un centre national de transplantation ». « 450 des 8 00 malades (tous des insuffisants rénaux) sont depuis plusieurs années dans l'expectative et attendent, en dépit de l'existence de donneurs vivants, d'improbables opérations de greffe rénale ». Dans la foulée, on apprendra que Tiaret vient de bénéficier, dans le cadre du programme Hauts Plateaux, de la réalisation d'un centre de dialyses doté de 30 appareils, pour un coût de 20 milliards de centimes. Un projet qui va lui aussi beaucoup atténuer la pression. Les dépenses faramineuses que nécessite la prise en charge des dialysés (80 millions/an et par personne) n' y vont pas sans risques toujours croissants sur la santé des malades qui continuent de suivre des séances de dialyse (trois fois par semaine) à travers les 150 centres disséminés à travers le pays (il en existe quatre à Tiaret) mais la solution, réitère t-il, reste la transplantation puisqu'il existe à Tiaret « 25 couples de donneurs - receveurs qui attendent le feu vert ».