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L'intrus...
Publié dans El Watan le 25 - 03 - 2009

Baâziz, le chanteur de charme engagé qui a toujours donné du fil à retordre aux tenants du système, s'est retrouvé malgré lui au centre d'une controverse à son désavantage, en raison d'une exploitation pour le moins tendancieuse par l'ENTV de son dernier produit musical, un clip et une très belle chanson Bladi à la gloire de l'Algérie.
L'artiste, auquel on a reproché d'avoir changé subitement de veste, a dû, la rage au cœur, s'expliquer dans la presse pour lever toutes les ambiguïtés à son sujet, affirmant ne soutenir aucun candidat et surtout que son engagement n'a pas changé. Passant en boucle incessante en pleine campagne électorale, le clip en question avait de quoi, en effet, susciter quelques interrogations de la part de toutes celles et tous ceux qui connaissent les positions de Baâziz et qui ne comprenaient sûrement pas comment un artiste de cette trempe, qui a toujours eu le courage d'affronter frontalement le pouvoir, ait pu accepter de se prêter à un jeu médiatique et propagandiste aussi équivoque. En fait, en précisant qu'il n'était en aucun cas responsable de sa diffusion, puisque le clip est propriété de la maison de production qui l'a réalisé, Baâziz pointe l'index en filigrane sur l'ENTV qui a détourné l'opus de sa vocation pour en faire un leitmotiv de campagne utilisé pour combattre le phénomène de l'abstention, qui visiblement hante toujours les esprits de nos gouvernants majoritairement acquis au camp (au clan ?) Bouteflika. L'amalgame est ici trop flagrant, grotesque même, puisque les « stratèges » en communication de l'Unique ont tout simplement voulu jouer sur les symboles forts développés dans le clip, images d'un peuple uni dans sa diversité culturelle et sociale, sur fond d'une musique entraînante pour chatouiller les fibres patriotiques des Algériens et les inciter à une forte participation.
Et dire que Baâziz, de par justement ses coups de gueule contre les hommes politiques incompétents et corrompus, ses critiques au vitriol du système, a de tout temps subi les interdictions d'antenne à la Télévision nationale qui le considère comme « artiste à problème », avec lequel il vaut mieux ne pas prendre de risques. Au demeurant, tout le monde se remémore le tonitruant passage de l'enfant terrible de la chanson engagée algérienne, il y a une dizaines d'années, sur un plateau de l'Unique où il avait carrément foutu la pagaille en interprétant sa chanson culte de l'époque véritable « brûlot » contre les généraux. Ce fut véritablement un pavé dans la mare qui mit les gens de la télé dans tous leurs états. Ce type d'émission musicale avait dû cesser et l'animateur aurait, selon toute vraisemblance, subi les foudres de la direction pour avoir laissé un invité s'exprimer en toute liberté. Mais c'était le direct, c'est-à-dire une émission sans filet, impossible à contrôler. Ceci pour rappeler que le rapport qui existe entre Baâziz et l'ENTV a toujours été conflictuel, l'un et l'autre n'étant pas branchés sur la même longueur d'ondes.
Or, voila que quand le travail artistique arrange les affaires « politiques » du boulevard des Martyrs, le proscrit d'hier devient comme par enchantement fréquentable, plus encore une pièce importante dans le puzzle de la campagne électorale qui bat actuellement son plein avec un défilé d'acteurs qui ressemblent plus à des figurants pour la bonne cause qu'à de redoutables adversaires capables de faire craindre le pire au super favori des sondages. Les cinq candidats, qui se sont jetés à l'eau pour faire illusion, ont du mal à capter l'attention. Ils promettent tous le changement, mais sur la base de discours surannés qui ne semblent pas coller à la réalité politique du moment ni aux rapports de force qui caractérisent le multipartisme. Comparé aux adhésions volontaires (ou suscitées) des prestigieux noms du monde sportif ou culturel qui battent le pavé pour Bouteflika, sur arrière-fond d'une couverture télévisuelle assurée, c'est paradoxalement l'intrusion du clip de Baâziz dans cette entreprise de promotion électorale aux allures d'un combat trop inégal pour être crédible, qui fait le plus parler d'elle. Comme quoi bon sang ne saurait mentir, malgré toutes les manipulations visibles ou invisibles.


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