Le président candidat a prononcé un discours abrégé de 10 minutes à l'intention d'un parterre de personnalités de la wilaya constitué de notables, de moudjahidine et de chefs spirituels des zaouïas Tidjania de Temacine et Qadiria de Rouissat auxquelles il réitérera son interrogation de toujours sur les dérives qui ont fait subir à l'Algérie les affres d'un terrorisme sans précédent au nom de la religion. Court et précis, le candidat Bouteflika s'est dit porteur d'un message de réconciliation précisant que « celui qui terrorisera notre pays, nous le terroriserons et celui qui veut se rallier à nous est salué ». Il parlera d'unité nationale dans le contexte de l'amazighité criant presque : « Amazighs, nous le sommes tous et sommes tous musulmans arabisés par l'Islam », ajoutant à propos des revendications amazighes de toujours : « Académie ou Haut-Conseil de la langue amazighe, une institution sera créée et s'ils parlent de yennayer, je dirais qu'on fête tous yennayer. » L'orateur a titillé l'ego local en soulignant les ouï-dire sur la fainéantise des gens du Sud : « On vous dit peu actifs et je pense qu'il est grand temps que vous démontriez que vous travaillez autant et même davantage que les gens du Nord », soulignant sa ferme conviction que toutes les disparités du développement entre le nord et le sud du pays doivent disparaître. La visite de Abdelaziz Bouteflika à Ouargla, pompeusement préparée depuis plusieurs jours, s'est par ailleurs caractérisée par un long discours soigneusement préparé sur les grands projets dont a bénéficié la wilaya de Ouargla durant ses deux mandats. Il a quitté Ouargla non sans exhorter ses habitants à une participation massive à l'élection.