Contrairement à d'autres villes du sud, Ouargla n'arrive pas encore à mettre à profit ses nombreux atouts touristiques méconnus du public. La saison touristique en cours est celle des visites familiales à la faveur des vacances scolaires et universitaires, des voyages d'affaires et des séjours scientifiques qui brassent le gros des touristes en visite à Ouargla qui n'est pas une destination touristique majeure même si elle s'est toujours imposée en tant que zone de passage. Escale obligatoire, cette dernière vit des retombées des wilayas environnantes, notamment Ghardaïa et El Oued, plus attractives et plus renommées, pour ne pas dire mieux préparées, enregistrant un dynamisme croissant à la fois de l'Office national du tourisme que des offices communaux ou des agences touristiques locales. En termes de potentialités et d'atouts, la wilaya de Ouargla recèle pourtant des trésors cachés avec des sites naturels, historiques et religieux uniques pas encore exploités et qui figurent très peu sur les circuits proposés aux touristes. Les insuffisances sont multiples et touchent tous les pans du tourisme local, à commencer par l'état des structures d'hébergement qui étaient loin des normes nationales et internationales, mais qui tendent à s'améliorer depuis peu. Il y a aussi l'absence d'investissements et d'une carte touristique, c'est une situation générale qui laisse croire que le tourisme n'est pas un secteur prioritaire dans cette wilaya. Les statistiques de la direction du tourisme de la wilaya montrent pourtant que les hôtels travaillent à longueur d'année. Les voyants sont au vert du côté des hôteliers même à une étoile ou partiellement exploités tels que le fameux El Mehri, actuellement en rénovation. Côté agences touristiques et restaurants, les choses se présentent autrement, car c'est là que l'on découvre que ni les ksour de Ouargla et de Ngouça, ni le célèbre musée saharien ni les ruines de Sedrata, la ville ibadite ensevelie, ni Bordj Mellala, ni la zaouïa Qadiria de Rouissat ne brassent du monde car, il n'existe pas de circuit touristique propre à la ville ni de guides professionnels, même pas une simple indication pour attirer le passager. Même topo à Touggourt, Temacine et El Hadjira qui recèlent des ksour millénaires, la stèle Citroën, la zaouïa Tidjania, etc. force est de reconnaître que la wilaya de Ouargla, qu'on dit tantôt pétrolière, tantôt agricole, pour y joindre caustiquement touristique, tarde à trouver sa voie. Avec une situation étouffante de désinvestissement, le tourisme est-il la planche de salut ? D'aucuns le pensent et pour l'heure, la création d'un circuit touristique local aussi minime soit-il devient une nécessité.