Un appel à la mobilisation générale a été lancé hier à Alger par le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) à l'issue d'un conclave ayant regroupé, mardi, une quarantaine de délégués de wilayas. Une batterie de revendications a été rendue publique au cours d'une conférence de presse au siège du Snapap à El Harrach. Parmi les revendications, figure celle ayant trait à l'élaboration des textes d'application du statut particulier de l'enseignant. Le Cnapest, qui s'est toujours opposé au texte initial « élaboré sans concertation » par le ministère de l'Education nationale, demande cette fois-ci à être associé à l'élaboration des textes d'application. L'évolution (ou le revirement) est de taille. Pour le coordinateur du syndicat, Nouar Larbi, il n'y a pas « infléchissement » de la position du Cnapest. « C'est plutôt la conséquence de la situation du fait accompli dans lequel nous avons été mis. » Abordant la question de l'ajournement de la contestation pour l'après-présidentielle du 9 avril prochain, il soutient que celui-ci est dicté par le caractère « apolitique » du syndicat. « Nous ne faisons pas de politique ; ce qui nous importe, c'est de faire aboutir nos revendications socioprofessionnelles », dit-il. Le Cnapest adoptera un profil bas et s'en tiendra à son « catéchisme » syndical. Aucune action de contestation ou mot d'ordre mobilisateur ne viendront « perturber » la campagne électorale et le déroulement de l'élection. Apolitiques, les syndicalistes du Cnapest ont décidé d'abandonner l'idée d'adresser aux 6 candidats à la présidentielle un mémorandum sur la situation prévalant dans l'enseignement secondaire. Contrairement au syndicat Snapest de Meziane Mériane. « Nous pensons, au Cnapest, que l'Education est l'affaire de toute la société, de toute la classe politique et pas uniquement de celle qui s'est impliquée dans cette élection », déclare Nouar Larbi, non sans regretter le fait que les candidats déclarés « ne se soient pas exprimés » sur les thèmes en rapport avec l'Education nationale. « Les candidats, a-t-il affirmé, devraient s'exprimer sur le devenir de l'école algérienne. Car elle est au cœur du changement. Les Américains n'auraient jamais eu pour président Barack Obama si leur système éducatif n'avait pas réussi à faire évoluer les esprits et à faire changer les mentalités. »