Selon une information recueillie auprès du vice-président chargé du social, la brigade économique de sûreté de la wilaya d'Alger s'est saisie du dossier concernant la dilapidation du foncier, dont se seraient rendus coupables certains ex-élus. Rappelons que l' affaire de la location des étals du marché communal et le versement des droits de stationnement continuent d'accaparer l'essentiel des discussions de la rue à Réghaïa. Le juge d'instruction près le tribunal de Rouiba a ouvert une enquête et auditionné le P/APC et son adjoint. Notre interlocuteur, qui refuse de polémiquer avec une opposition qui, dira-t-il, est loin des réalités du citoyen de Réghaïa, nous exhibe des centaines de décisions d'attribution de lots de terrain, dont certaines ne comportent aucune date ni référence. Toutes les autres sont datées durant la période allant de juillet et août 2002, soit à la veille du renouvellement des assemblées élues. « Ce procédé est contraire au code communal et aux directives du wali d'Alger, qui interdisent tout attribution durant la période préélectorale. » Notre source souligne que certains « bénéficiaires » sont en possession de plusieurs arrêtés d'attribution de lots de terrain. Il semble aussi, selon d'autres sources, que la superficie globale des lots de terrain ainsi dilapidée dépasserait de loin 18 ha. Il demeure bien entendu que cette commune durement ébranlée par le tremblement de terre du 21 mai 2003 fait face à une lutte de clans, laquelle pénalise durement les citoyens.