Cheurfa est l'une des localités qui incarnent le désœuvrement et la malvie, notamment pour les jeunes, qui n'espèrent plus grand-chose, du moins à l'heure actuelle. Ils sont unanimes à dire que « toutes les portes semblent fermées, notamment le marché du travail, très hermétique, même pour les diplômés universitaires ». Les représentants des associations remettent les revendications de travail sur le tapis, et ce dans toutes les discussions au sujet des perspectives de leur commune. Les besoins sont d'autant plus importants au vu des quartiers, comme ceux de Sellami 1 et Sellami 2. Ils vivent en marge de toutes les commodités nécessaires. Le retard cumulé par cette région à vocation agropastorale est tel que l'investissement injecté dans le développement de la commune n'a pas amélioré d'une manière significative les conditions de vie des habitants. Néanmoins, les dotations budgétaires ont permis d'engager des actions de désenclavement et d'amélioration en ce qui concerne l'approvisionnement en eau potable et la redynamisation de la construction scolaire. En outre, Cheurfa est réputée pour sa production de légumes secs et céréales et celle animale, aussi l'on mise beaucoup sur le développement de l'agriculture et l'extension des surfaces irriguées. Toutefois, la zone est inondable et les résultats sont souvent contrariés par les aléas climatiques. Par ailleurs, l'exploitation du lac Fetzara ne semble pas encore répondre aux attentes de la commune, subissant une léthargie qui entrave son développement.