Les offres qui proviennent de grandes entreprises françaises, anglaises, espagnoles et italiennes spécialisées, selon le ministre, feront l'objet de consultation et d'analyse avant de trancher au début de l'automne prochain, a-t-il assuré. Selon le premier responsable du secteur de l'hydraulique, la barre a été placée très haut. «Avec l'aide du bureau d'études de la Banque mondiale, nous avons élaboré un cahier des charges. Ce qui nous intéresse surtout, c'est le transfert de technologie», a-t-il ajouté. Manifestement, les pouvoirs publics veulent conclure rapidement le transfert de la gestion des réseaux AEP et de l'assainissement à une entreprise étrangère. D'autant plus que le ministre des Ressources en eau semblait satisfait par le travail effectué par la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL) créée à la faveur de la signature d'un contrat relatif à la gestion déléguée de l'eau et de l'assainissement de la ville d'Alger avec le groupe français Suez qui est devenu ainsi le partenaire de l'Algérienne des eaux (ADE) et de l'Office national de l'assainissement (ONA). La SEAAL est opérationnelle depuis avril dernier. Elle focalise particulièrement sur la zone ouest de la capitale où l'alimentation en eau potable pose sérieusement problème, dont une partie a été réglée avec l'inauguration de la station de pompage de Mahelma d'une capacité de 150 000 m3 et qui alimentera les communes de Mahelma, Staouéli, Zéralda et Aïn Bénian. Les habitants de ces villes auront droit à l'eau quotidiennement pendant 16h, indique-t-on. Le problème sera définitivement solutionné fin 2007, promet le ministre, avec la réalisation d'une conduite pour le transfert d'eau de la zone est d'Alger, qui bénéficie des apports des barrages Taksebt (Tizi Ouzou) et Koudiat Acerdoune (Bouira) vers la zone ouest. Le problème de l'alimentation en énergie électrique a été évoqué par les responsables de la SEAAL. Pour cet été, il est prévu l'installation de groupes électrogènes de secours. Des discussions sont en cours avec Sonelgaz pour prendre en charge cette question et trouver une solution durable. Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, a, pour sa part, soulevé le problème des interventions anarchiques sur les voiries ainsi que les retards pour intervenir en cas de fuite. La SEAAL, a-t-il souligné, a mis cinq jours pour intervenir au niveau de la trémie de Maurétania (Alger-Centre) où une conduite d'assainissement a éclaté engendrant des désagréments. Le wali a également évoqué la question du patrimoine des collectivités exploité par la SEAAL. D'après lui, la wilaya doit percevoir une quote-part sur les factures. Selon le directeur général de la SEAAL, Didier Audebeaud, à l'heure actuelle, seuls 10% des Algérois ont droit à une distribution 24h sur 24h, 60% ont de l'eau quotidiennement.