Les souscripteurs de la Cité des 117 logements, Bab Essekka (située en contrebas de l'hôtel Houna), constitués pour la plupart de cheminots, vivent dans l'expectative. Ainsi, selon cet ancien cheminot en retraite, « nous avons souscrit à l'obtention d'un logement depuis 1992, mais devant le litige qui oppose la SNTF à la CNEP, nous subissons les contrecoups. » En effet, devait-il poursuivre, « nous avons occupé les batiments alors qu'ils étaient inachevés. Nous avons déboursé des sommes importantes pour rendre nos logements habitables. Dépourvues de toutes les commodités, nous avons, pour ce faire, entrepris tous les travaux allant de la maçonnerie jusqu'à l'électricité. Ne pouvant aller au-delà de nos moyens financiers, nous avons dès lors laissé notre cité dépeinte et décrépie. L'essentiel pour nous était de trouver un refuge afin d'abriter nos familles ». Des familles qui attendent, en vain, que l'on daigne enfin prendre en charge leur situation, tributaire d'un problème foncier qui oppose leur société à cet organisme financier. « A défaut de promoteur, nous avons-nous-mêmes réalisé les travaux. Que l'on daigne au moins nous rétablir dans nos droits en nous remettant tout simplement nos actes de propriété », s'accordaient-ils à nous déclarer.