« Le chantier demeurant à l'arrêt, il nous fallait réagir. Ainsi, la réalisation de ces travaux nous a valu de dépenser des sommes considérables ». Les familles occupant depuis plus de dix ans les 117 logements que compte la cité Bab Es- Sekka vivent une situation cauchemardesque. En effet, cette cité, située dans le prolongement du boulevard Adda Ben Aouda à proximité de l'hôtel Houna, entre dans le cadre d'une convention signée en 1989 entre la SNTF et la Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance(CNEP). Le premier entrepreneur désigné pour la réalisation de ce projet, nous confiera M. Labani, doyen des habitants, « est resté sur place trois ans ». Installé sur les lieux avec quelques ouvriers et quelques pelles et pioches, il se limita aux travaux de fondation. Devant cette situation, le contrat avec cet entrepreneur a été résilié. Le chantier demeurant à l'arrêt, il nous fallait réagir. Ainsi, la réalisation de ces travaux nous a valu de dépenser des sommes considérables. Il faut signaler que les logements étaient dépourvus de toutes commodités et ne disposaient ni de portes ni de fenêtres. Il fallait ensuite peindre, installer le réseau d'assainissement. Ce qui nécessita d'autres débours supplémentaires. Les habitants des étages supérieurs se sont acquittés pour leur part de 5 millions de centimes pour l'étanchéité. Enchaînant, notre interlocuteur devait nous faire part des multiples agressions dont ils font l'objet. « Ces agresseurs, une fois leur forfait accompli, prennent la fuite en empruntant le cimetière chrétien, qui jouxte notre cité. Il faut dire que l'obscurité dans lequel est plongée notre cité est un élément favorisant. L'APC a installé des poteaux électriques, dans le cadre de l'éclairage public, mais cela s'avéra insuffisant ». Les habitants de cette cité inachevée déplorent que leur cité située pourtant près d'un hôtel de renom et à proximité d'un grand Boulevard soit ainsi dédaignée et ses occupants laissés pour compte.