Nouvellement élu, le bureau de la section syndicale UGTA de la résidence Ahmed Beddad s'enfonce déjà dans un conflit interne dont on « impute ouvertement la responsabilité aux instances syndicales locales. » D'un côté, un groupe de quatre syndicalistes qui revendique la direction de la section et qui se dit lésé par les responsables de l'union de wilaya de l'UGTA et, de l'autre, cinq autres qui ont réussi à placer « leur » candidat, étant donné qu'ils sont majoritaires au sein du bureau. Un bureau composé initialement de cinq membres auxquels se sont joint deux autres supplétifs, à la lumière des résultats du scrutin tenu le 16 décembre 2004 dans le cadre du renouvellement des structures. D'après les syndicalistes contestataires, c'est lorsqu'il a été question de désigner le secrétaire général de la section, sous la responsabilité de l'union territoriale, que les choses ont pris une autre tournure. « On a été surpris par l'approbation des recours introduits par Miloud Feraoun et Sebah Mourad, leur permettant d'intégrer la section syndicale, portant ainsi le nombre des membres à neuf. Ce qui, évidemment, a fait basculer les voix en notre défaveur. » Et de s'interroger : sur quelle base a-t-on accepté ces recours et pourquoi avoir fixé à neuf les membres du bureau alors que, d'habitude et même au niveau d'organismes semblables au nôtre, il ne comprend que sept membres ? Face à cette situation, ils ont décidé de ne pas assister à l'installation officielle de la section et de refuser de signer le procès-verbal d'installation. Appuyant leurs diverses démarches en vue de faire revenir sur sa décision l'union territoriale, ils ont entamé, depuis quelques jours, une collecte de signatures à cet effet. Ainsi, une pétition comprenant les signatures de plus de 80 travailleurs de la résidence, sur les 124 ayant pris part au scrutin, a été adressée à la fédération nationale des travailleurs de l'enseignement supérieur. « Nous ne comprenons pas encore pourquoi l'on insiste autant sur le nombre des syndicalistes devant composer le bureau », s'est interrogé, pour sa part, le secrétaire général de l'UW. Pour le chargé de l'organique, qui maintient sa décision, « les textes ont été scrupuleusement observés. C'est un problème entre membres du bureau et c'est à eux de se mettre d'accord. » Sur un autre aspect, les syndicalistes, qui se disent victimes d'une « interprétation expéditive » des textes en vigueur, ne semblent pas vouloir s'arrêter à ce stade.