Après les premières journées sur le diabète, l'association des praticiens de la wilaya de Jijel (Apwj) a rassemblé, jeudi, à la salle des conférences de la bibliothèque de l'université de Jijel, près de 150 praticiens à l'occasion des premières journées de rhumatologie. La rencontre, organisée par l'Apwj, association créée en 1994, s'intègre dans le cadre de la formation continue des médecins. Au cours des six communications, les orateurs se sont penchés sur les douleurs en rhumatologie, la polyarthrite rhumatoïde et l'ostéoporose, ainsi que le diagnostic et la prise en charge de différentes pathologies, à l'exemple de la lombalgie. Le Dr Abelhamid Bouferroum, président de l'association qui rassemble des médecins praticiens relevant des secteurs public et privé, nous dira à l'occasion de ces journées que l'association a pour mission la formation médicale continue dans des domaines variés de la médecine,expliquant à ce propos : « Aujourd'hui, nous avons abordé trois points essentiels ; d'abord la douleur parce que c'est quelque chose d'extrêmement fréquent et c'est le maître symptôme en rhumatologie, qui est souvent négligé, alors que des répercussions considérable tant sur le plan physique que psychologique ont un effet négatif sur la vie du patient. Le deuxième thème c'est la polyarthrite rhumatoïde qui peut mener à des complications redoutables et compromettre le devenir fonctionnel du patient. C'est une maladie qu'il faut traiter de façon extrêmement précoce. Le fait est que souvent elle est diagnostiquée très en retard, donc au stade des complications. » Quant à l'ostéoporose, « ce sont les os qui deviennent fragiles pour de multiples raisons, surtout à l'approche de la ménopause ; elle constitue, aussi bien en Algérie que dans le reste des pays du monde, un véritable problème de santé publique dont les conséquences sont très importantes tant sur le plan fonctionnel que médical », a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la douleur, il considère que pratiquement 6% de la population en est concernée. « Le plus souvent, dit-il, les gens souffrent en silence, c'est un sujet qui est sous-diagnostiqué, sous-évalué et qui n'est très pas très connu par tous les médecins ». A cet effet, il préconise que « le patient en parle et que le médecin prenne au sérieux la plainte de celui-ci, et qu'il lui consacre beaucoup de temps parce que l'écoute est une partie de la thérapeutique ». A la question de savoir si les gens vivant en bord de mer, où le taux d'humidité est élevé, seraient plus affectées par les rhumatismes, notre interlocuteur rétorquera : « C'est une notion qui n'est pas scientifiquement établie, le rhumatisme c'est beaucoup plus lié aux facteurs génétiques, l'humidité en général n'y joue pas un rôle. »