La commune de Aïn Beïda, à 6 km du chef-lieu de wilaya de Ouargla, a été paralysée durant les dernières 24 heures par un mouvement de protestation organisé depuis samedi soir suite au décès tragique d'un vieil homme de la ville dans un accident de la circulation. Ouargla De notre bureau C'est contre la mort absurde d'un paisible vieillard de la localité, qui traversait tranquillement la route, et les dangers des accidents devenus trop fréquents sur la RN49, qui longe le centre-ville de Aïn Beïda de bout en bout, que les jeunes se sont révoltés. Une cinquantaine d'entre eux ont bloqué la route toute la nuit de samedi à dimanche et tout au long de la journée pour signifier leur mécontentement et leur tristesse face à la perte tragique du vieil Ali Zouaouid, percuté samedi soir par un véhicule qui roulait à toute allure en direction de l'aéroport. Le drame est survenu devant les yeux incrédules des jeunes, qui discutaient sur l'esplanade de l'hôtel de ville au moment où la victime, Zouaouid, traversait la rue. Les représailles n'ont pas tardé à se manifester puisque le conducteur du véhicule a été arrêté, sa voiture incendiée. Les jeunes ont aussi fermé la route à la circulation pour pousser les autorités à prendre des mesures rapides et concrètes. Ils estiment que « les accidents mortels dus à l'excès de vitesse sont devenus trop nombreux et dans la plupart des cas sur cet axe vital et très fréquenté par les usagers en partance vers Sidi Khouiled, Hassi Benabdallah, l'ancienne et la nouvelle ville de Hassi Messaoud et Touggourt, mais aussi vers In Amenas, Illizi et globalement vers l'est du pays et les frontières algéro-tunisiennes ». L'unique revendication des jeunes, condition sine qua non pour la réouverture de la route à la circulation, consiste en la mise en place de ralentisseurs sur le tronçon qui traverse leur localité comme mesure préventive. Interrogé à propos des pourparlers lancés par les élus de la commune avec les notables et les parents des protestataires, M. Tlili, le maire de Aïn Beïda, s'est dit « soulagé que le mouvement n'ait pas pris une tournure plus grave et que les jeunes s'en sont tenus à un discours serein concernant les dos d'âne ». Pour éviter que la situation ne dégénère en cette période électorale, il a été fait appel à une entreprise de travaux pour la pose de ralentisseurs dans la journée afin de régler le problème avant la tombée de la nuit.