Conduire requiert une concentration permanente pour traiter et interpréter un grand nombre d'informations. Au volant d'un véhicule, au guidon d'un deux-roues, qu'il soit ou non motorisé, une seconde de distraction peut avoir des conséquences dramatiques. L'état actuel des recherches expérimentales internationales montre que conduire en téléphonant multiplie le risque d'accidents par 5 pour le téléphone tenu en main et par 4 pour le téléphone avec kit mains libres. Si le kit mains libres au volant n'est pas explicitement interdit, la responsabilité du conducteur qui téléphone – même avec un kit mains libres – pourrait également être retenue en cas d'accident au motif que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. » Les mêmes études démontrent le lien entre le fait de téléphoner et l'accroissement du risque, ce résultat étant indépendant du type de téléphone utilisé, qu'il soit mains libres ou tenu en main. Le regard se focalise sur le devant de la route. En ville notamment, le conducteur qui téléphone fait moins attention aux différents changements de son environnement et surtout aux piétons. Les temps de réaction augmentent, ce qui est dû à une certaine fixité du regard qui se traduit par une négligence de surveillance, notamment dans les rétroviseurs. Or, parce que l'on conduit avec ses mains mais beaucoup avec sa tête, l'usage du kit mains libres est aussi dangereux que l'usage d'un téléphone tenu en main. Même avec le kit, une partie importante de l'attention du conducteur est captée par la conversation téléphonique… Bonne route.