Une visite qui restera gravée à jamais dans l'esprit des confrères dès lors que les responsables de la maison mère ont « offert » aux journalistes ce qu'ils n'ont jamais présenté à aucune autre délégation à travers le monde. Munich (Allemagne) : De notre envoyé spécial Commençons tout d'abord par une incursion dans le monde historique de BMW à travers son musée où des œuvres authentiques, d'une valeur inestimable, sont exposées sur plusieurs étages. Thomas Beinert, notre guide au musée, nous fera l'historique de la marque BMW depuis sa naissance en 1916 comme fabricant de moteurs d'avions (c'est ce que rappelle l'emblème de la marque : une hélice en mouvement sur fond des couleurs de la Bavière (bleu et blanc), puis de motos au début des années 1920 jusqu'à la fabrication, en 1932, de la 1re voiture BMW, la 3/20 PS. Dans ce lieu hautement historique pour la marque munichoise, les modèles (pour quelques-unes uniques au monde) sont exposés et soigneusement conservés à l'abri de l'humidité. La visite de l'usine d'assemblage de Munich, spécialisée dans la BMW série 3, débuta par un petit exposé présenté par notre guide, Mme Merkl. Cette usine à étages emploie, selon le guide, 10 000 ouvriers spécialisés de 50 nationalités. Elle arrive à fabriquer 860 véhicules/jour et 1250 moteurs BMW. 6000 t d'acier sont livrées quotidiennement en forme de bobines de 2,5 km chacune. Au niveau de cette usine, l'acier est découpé sous une pression de 2000 t par des presses afin de dégager les pièces qui forment la coque. Pas moins de 120 000 à 150 000 pièces de carrosserie sont fabriquées quotidiennement. Ces pièces sont, par la suite, contrôlées par des ouvriers expérimentés avant de les envoyer aux robots qui activent dans un espace réduit. L'usine compte 650 robots des plus performants. Une usine ultramoderne La deuxième phase, la plus spectaculaire, débute par le nombre impressionnant de robots qui activent en même temps. Tout est calculé avec une grande précision à la seconde près et toutes les tâches des robots sont contrôlées par des ordinateurs qui signalent la moindre « bavure ». 97% du travail, signale notre guide, est effectué par les robots. Quant au soudage de la carrosserie, ce sont pas moins de 12 robots qui se chargent de cette tâche avec une synchronisation incroyable. Les pièces sont soudées partie par partie jusqu'à l'obtention d'une coque prête pour aller vers l'atelier de peinture. Au niveau des ateliers de peinture, le traitement des coques se fait en trois phases, jusqu'à l'obtention de la couleur désirée parfaitement lissée sur les parties extérieures de la coque. Dans la phase trois, les ouvriers procèdent à l'habillage des véhicules dont les coques ont été auparavant amorcées avec moteur, châssis et les deux essieux. Puis c'est au tour des ouvriers de procéder à l'habillage des véhicules, suspendus à un convoyeur et qui sont basculés à 70° afin de permettre aux techniciens d'exécuter leurs tâches avec moins d'effort et beaucoup de précision. C'est ainsi que l'ouvrier se déplace avec le véhicule à l'aide d'un tapis roulant alors que les travaux sont définis avec précision. On dénombre pas moins de 10 à 11 ouvriers qualifiés le long d'une ligne tandis que que le « cheval » peut remplacer n'importe quel ouvrier en quête de repos. Ces professionnels, insiste le guide, alternent dans leur travail, pour éviter la monotonie. Arrivés à la dernière phase, celle de la réception et des derniers réglages, on peut s'apercevoir qu'une même chaîne a produit aussi bien un véhicule pour les USA, un autre pour le marché britannique que celui destiné à l'Afrique du Nord. Dans la politique de BMW, le bien-être de l'ouvrier constitue un élément essentiel. C'est pour cela que cet ouvrier travaille 9 heures par jours pendant 4 jours, ce qui lui laisse largement le temps de récupérer et de profiter de la nature munichoise. Du « quatre cylindres » à Salzbourg ring Vu du ciel, le siège social du groupe BMW à Munich ressemble à quatre cylindres. Une grande publicité à la marque à l'hélice est érigée sur le toit du musée de BMW. Les différentes conférences organisées par les spécialistes et ingénieurs de BMW du centre de recherches et d'innovation du groupe ont été des plus instructives. Disponible sur les séries 5, 6 et 7, le système night vision est cette caméra à infrarouge qui permet au conducteur de visionner, la nuit, sur un écran GPS tout être humain ou animal sur une distance de 300 m. Le système X-Drive, quant à lui, permet la répartition intelligente de la force motrice entre les quatre roues. Installé sur les SAV X5 et X3, il peut à tout moment diriger la force motrice optimale à chacun des essieux, minimisant ainsi nettement le sous-virage et le survirage, grâce à ses capteurs. Quant à l'adaptative Drive, ce système permet une visibilité supplémentaire en empruntant un virage. Les fondamentaux de BMW group, selon Frank Scloeder, s'articule autour de quatre points essentiels, à savoir la motorisation, la qualité dynamique, le design et la relation conducteur-véhicule. C'est pour cette raison que le moteur équipant la BMW 335I de 6 cylindres en ligne a été élu moteur de l'année 2007. Pour rappel, le six cylindres en ligne de BMW est un moteur en composite magnésium aluminium qui ne pèse que 165 kilogrammes, il est le seul moteur léger au monde inventé en 2004. Aussitôt les conférences et autres visites sur sites achevées, le groupe de journalistes se dirige vers le centre d'essais situé à quelques kilomètres du siège central. Après la séance d'explication sur les précaution à prendre au volant, nous avons pris place à bord d'une BMW 550I, un bolide de huit cylindres en V, développant plus de 330 ch. Equipé d'une boîte automatique à six rapports et d'un GPS, l'intérieur de ce véhicule offre une véritable sensation de plaisir de conduire. Inutile de préciser que les sièges et les rétroviseurs sont réglables automatiquement ni encore que le kilométrage s'affiche sur le pare-brise du côté du conducteur. A pas moins de 200 km/h sur une autoroute à vitesse illimitée, la BMW 550I se conduit, sous une pluie diluvienne, comme un 747. Arrivés au circuit de Salzbourg (Autriche), les pilotes professionnels de BMW nous invitent à une course sur piste avec ses virages extrêmement dangereux et une chaussée glissante tout en talonnant, à une vitesse à plus de 120km/h, deux bolides de la taille des M5 et Z4. Les véhicules (séries 3 et 5, X5, X3) se comportent d'une manière absolument formidable avec une tenue de route des plus remarquables. Le X Drive équipant les X3 et X5, indispensable pour « attaquer » un virage, a répondu avec performance. Par la suite, le coup de starter a été donné pour une randonnée à bord d'un X5 en direction de Berchtesgaden (Alpes), à 1001 m d'altitude. Le véhicule s'est très bien comporté à travers les routes de montagne verdoyantes de Bavière et d'Autriche. Les journalistes algériens ont ressenti les émotions les plus fortes avec des paysages qui vous couperont, à coup sûr, le souffle. En somme, la voiture BMW est une voiture des plus intelligentes qui allie technologie, sécurité et surtout plaisir de conduite.
