N'ayant pas perçu leurs salaires depuis janvier dernier, ces travailleurs affirment avoir épuisé tous les recours après avoir sollicité la Société de gestion des participations (SGP), l'UGTA et même le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. «Nous allons ramener nos enfants au siège de l'UGTA le premier jour du Ramadhan afin que tout le monde puisse les voir», atteste le délégué des travailleurs. Un responsable à l'UGTA affirme que la SGP leur a avancé l'argument selon lequel elle ne dispose pas d'argent pour payer ses ouvriers, et que les créances détenues par les entreprises sous sa charge ne sont pas encore recouvertes. Toutefois, le secrétaire du syndicat affirme que le SG de l'UGTA, Sidi Saïd, a eu l'accord du ministre des Participations et que leur problème sera résolu en même temps que celui rencontré par les 5000 ouvriers affiliés à la même SGP. Sollicité, le président de cette dernière refuse de rencontrer les grévistes. Par ailleurs, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements discutera du problème en question lors de la rencontre qui doit se tenir aujourd'hui. Il est à noter que les travailleurs ont adressé une lettre ouverte au président de la République à l'effet d'intervenir personnellement dans cette affaire, toujours en suspens. Ces grévistes tiennent également à faire remarquer qu'ils subissent des intimidations de la part des responsables de la fédération. Ces mêmes travailleurs sollicitent le ministère de la Solidarité nationale pour qu'il leur paye les 2000 DA nécessaires. Ils prévoient, à cet effet, de ramener leurs enfants au siège de la centrale syndicale à partir du premier jour du mois de Ramadhan. Il est à noter également que «des démarches avec d'autres unités affiliées à la SGP pour rejoindre le mouvement de protestation sont en cours», affirme le secrétaire général de la section gréviste.