Impasse n La Centrale syndicale est confrontée à la résistance, voire au refus des Sociétés de gestions des participations (SGP) de procéder aux augmentations des salaires. Les négociations, entamées depuis quelques mois entre l'Ugta et les SGP dans le cadre du processus de la signature des conventions de branches, prélude à une augmentation des salaires des travailleurs, se sont heurtées à une résistance des SGP qui refusent de céder à la pression des travailleurs qui revendiquent une revalorisation salariale longtemps promise par les pouvoirs publics. Le refus des SGP est expliqué par la situation financière «défavorable». C'est à la suite de cette situation, particulièrement dans les secteurs du bâtiment, de la mécanique et du tourisme, que la Centrale syndicale avait appelé à l'arbitrage du gouvernement. Dans ce cadre, une délégation de l'Ugta, conduite par son secrétaire général Abdelmadjid Sidi Saïd, rencontrera, aujourd'hui, au siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements, ainsi que les Sociétés de gestion des participations (SGP). Dans une déclaration à l'APS, Abdelkader Malki, secrétaire national de l'Ugta, a expliqué que «cette réunion est destinée à étudier les points de désaccord entre certaines fédérations de l'Ugta et les SGP sur le dossier des conventions de branches». Il a ajouté qu'«aucun consensus n'a pu être trouvé avec les SGP sur la question de l'augmentation des salaires». Le responsable de l'Ugta a rappelé que la date de la réunion a été arrêtée à la suite de l'appel lancé par la Centrale syndicale au gouvernement, afin de «trouver un terrain d'entente entre les différentes parties». Aussi, M. Malki a indiqué qu'une réunion s'est tenue, mardi, au siège de l'Ugta avec les fédérations pour «évaluer l'état d'avancement des groupes de travail», en préparation à la rencontre d'aujourd'hui. Cette rencontre intervient au lendemain de la publication par le Journal officiel du projet de loi portant statut général de la Fonction publique. Au moment où tout le monde s'attendait à la suppression de la contractualisation dans la Fonction publique, le projet stipule : «Les emplois correspondant à des activités d'entretien, de maintenance ou de services, dans les institutions et administrations publiques, sont soumis au régime de la contractualisation.» Le document précise que les contractuels seront régis par un dispositif réglementaire particulier qui définira les conditions de leur recrutement, la nature de leur contrat, leurs droits et obligations… La contractualisation que d'aucuns qualifient de précarisation est désormais consacrée par le nouveau texte de loi. Face à la colère de plus en plus grandissante des travailleurs, l'Ugta et le gouvernement réussiront-ils à désamorcer la bombe sociale ?