«Aujourd'hui, je récupère à un rythme satisfaisant», se réjouit le dirigeant, dans un premier message, depuis celui publié pour son 80e anniversaire le 13 août 2006. Il semble bien se remettre de son opération si l'on se fie aux images diffusées vendredi dernier par la télévision cubaine. On le voit dans un fauteuil, en pyjama, en conversation intime avec le président vénézuélien Hugo Chavez, admirateur du lider maximo. L'arrangement semble destiné à faire taire des rumeurs disant que Castro est trop malade pour reprendre les rênes du pouvoir, temporairement confiées à son frère Raul, fin juillet 2006. Une semaine avant l'ouverture du sommet des Non-Alignés du 11 au 16 septembre, Fidel Castro parle donc de son état de santé affirmant qu'il ne songe pas à se retirer de la politique comme beaucoup de ses adversaires avaient espéré. Il a perdu presque 20 kilos de poids, mais «pas un seul jour, y compris les plus difficiles, je n'ai cessé de m'efforcer de corriger les conséquences politiques négatives de ce problème de santé si inattendu». «Tous doivent comprendre qu'il n'est pas approprié de fournir systématiquement des informations ou des images sur ma santé», a-t-il dit. Des restrictions persistantes après avoir fait de sa santé un «secret d'Etat» le 31 juillet, invoquant des raisons de sécurité nationale. «Dans ces prochains jours, je recevrai des visiteurs distingués», annonce Fidel Castro plein d'optimisme, en se qualifiant de «patient discipliné». A part Hugo Chavez, le président convalescent s'apprête à accueillir à la Havane une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement pour le 14e sommet du mouvement des Non-Alignés. Au cours de cette rencontre, trois propositions cubaines seront présentées : un programme d'alphabétisation destiné à tous les pays non-alignés, la formation urgente de médecins et des programmes énergétiques intégrant l'efficience et l'amélioration de la qualité de vie des populations.