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« C'est un moyen d'alerte précoce »
L'invitée de la semaine : S. Semsari. Chercheuse
Publié dans El Watan le 01 - 04 - 2009

Envoyée comme experte consultante à Sarragos en Espagne au Salon international de l'eau en juin 2008, S. Semsari est enseignante chercheuse à l'université de Blida. Elle travaille depuis quelques années en collaboration avec une équipe de post-graduants sur les procédés dits bio en matière de surveillance de l'environnement.
Dans divers secteurs d'activités, entre autres dans le domaine de la recherche scientifiques, la tendance est aux menus bio. Qu'en est-il au juste de la bio-surveillance de l'environnement en Algerie ?
Depuis la prise de conscience du phénomène de la pollution, les scientifiques s'étaient mis à investir le domaine de la surveillance de l'environnement. Pour apprécier le degré de pollution d'un site donné, les scientifiques ont de longue date recouru à des méthodes qui se basent sur la quantification du polluant. Proportionnellement à la nature d'une activité donnée ou de la sensibilité d'un site, des seuils de toxicité et des intervalles de tolérances définissant les normes admises ont été établis. En particulier, les études se sont penchées sur la surveillance de la qualité des eaux. Il y a quelques années, Il y a eu naissance de la discipline du bio-monitoring ou la bio-surveillance de l'environnement.
C'est une discipline qui est venue se greffer sur une autre, nommée l'écotoxicologie. Il s'agit d'un principe simple de contrôle de la qualité des eaux par la constatation puis la quantification des modifications enregistrées sur l'anatomie, sur le métabolisme ou sur l'effectif d'une population d'espèces considérée comme bio-indicatrice d'un biotope donné. Le taux de modification constaté sera affecté d'un état donné de la qualité de l'eau. Par ailleurs, certaines espèces peuvent être mises à contribution par leurs effets épurateurs, notamment dans le cas des eaux usées. L'idée globale était donc de surveiller et de traiter l'eau par les substances naturelles.
Les analyses bactériologiques et physico-chimiques peuvent aussi renseigner sur l'état d'un écosystème donné. Alors quelle est la nouveauté par rapport à ces méthodes ?
La bio-surveillance remplacerait bien ces méthodes, parce que dans certains cas elles sont plus significatives ou plus représentatives, en ce sens qu'elles renseignent sur le taux de modification anatomique, métabolique ou statistique des habitants d'un biotope donné à un moment donné. C'est un moyen d'alerte précoce et simpliste qui donnerait l'état écologique d'un écosystème. Les méthodes de la physico-chimie classiques restent limitées, parce que certains composants toxiques à l'état d'oligo-élément, c'est-à-dire à l'état de trace, en deçà d'un certain seuil sont par ce fait indétectables, alors que la bio-surveillance quantifie directement le taux de modification enregistré, les méthodes de la physico-chimie classique quantifient la quantité d'un polluant dans un environnement donné et trace des normes à ne pas dépasser.
Ces méthodes commencent à prendre de l'importance. La recherche scientifique dans ce créneau n'est pas à ses débuts, il y a un pas qui a été traversé. Personnellement, j'ai publié dans ce domaine plusieurs articles dans des revues spécialisées à l'exemple de la revue internationale Environnemental Technology. Sur le plan environnemental, ces méthodes devraient être avantageuses, parce qu'elles se basent sur des éléments relevant du règne du vivant même et sont donc compatibles. Sur le plan économique, ces méthodes devraient, en termes de coûts, devancer ou être mieux placer que les procédés de la physico-chimie classique souvent à coût exorbitant en raison des réactifs chimiques.
Y a-t-il des applications sur site de la bio-surveillance ?
Pour l'instant, aucun projet n'a été mis en œuvre sur des sites réels. On est toujours en stade de collecte, d'essais et d'analyse pour optimiser les choix des espèces-clés d'un site donné. Cela va nous permettre d'obtenir des résultats très reproductibles. Aux fins de constituer notre base de données, nous avons collecté beaucoup d'informations in situ par le biais d'une équipe de doctorant, magistère et des projets de fin d'études. Si les moyens seront débloqués, cela va nous permettre de bien mener nos investigations au niveau des services municipaux, des organismes environnementaux et parallèlement il y aura de l'expérimentation qui fonctionnerait.
Nous avons déjà déclenché une enquête qui va durer 6 mois. Elle se déroulera dans le contexte de la Mitidja. Dans une première phase, nous allons quantifier les polluants, ce qui nous permettra dans une deuxième phase d'adapter les méthodes de la bio-surveillance des eaux douces proportionnellement à cette quantification. Les résultats de ce projet seront extrapolés en dehors de l'échelle du labo, vers le début 2010, et je reprécise encore, si les moyens seront débloqués.
Quels sont vos projets ?
Je proposerai des moyens de détection biologiques au niveau des barrages de la Mitidja que ce soit en amont ou aval. En amont, il serait question de voir s'il y a une pollution accidentelle qui arrive et qui va déranger quand même tout le système de traitement. Et en l'aval, de voir si le traitement répond aux normes de rejet ou de potabilité. On a utilisé une plante qui est très abondante en Afrique du Nord, la lentille d'eau, mais l'analyse des sites de la Mitidja va nous permettre encore d'élargir la liste de espèces bio-indicatrices qui seront retenues dans le cadre de la bio-surveillance.
Pour passer de l'échelle du labo à l'état réel, on a proposé un dossier consistant au ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Nous avons besoin d'une subvention pour mener à terme les travaux entamés. J'ai choisi les barrages de la Mitidja et je resterai dans le cadre des eaux douces de cette région. Comme les biotopes algériens appartiennent au même contexte climatique et géologique, ils ont donc une composition faunique et floristique similaire. Cela veut dire que les résultats obtenus, à quelques variantes près, seront des plus utiles pour les autres régions du pays. Il y a aussi les zones industrielles qui se ressemblent, ce qui présuppose une même caractérisation du phénomène de la pollution. Je penserai à un pollueur redoutable, je penserai aux pesticides et surtout aux composés organochlorés, organoazotés, organophosphorés.


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