Au chef-lieu de wilaya, un entrepreneur qui dispose d'un cahier de charges très important a eu huit de ses camions mis en fourrière, les chauffeurs, eux, risquent la prison pour défaut de renouvellement par le propriétaire de l'autorisation d'exploitation. Contacté par nos soins, le wali de Laghouat, M. Adli, a tenu à souligner que la mesure s'inscrit dans le cadre d'une opération d'assainissement destinée à mettre fin à l'exploitation anarchique des sablières des oueds préjudiciable à l'environnement et au trésor public. «Nous envisageons de délimiter les sites exploitables pour parvenir à la mobilisation rationnelle des matériaux requis pour la réalisation de l'important programme dont nous avons la charge», précise-t-il. Concernés en premier chef, les services de l'hydraulique ne délivrent plus d'autorisation. L'association «des amis pour le développement de Gueltat Sidi Saâd», qui était autorisée par le passé, à titre exceptionnel, à prélever des droits sur l'exploitation de la sablière de oued Touil, n'a plus ce privilège. Au même titre que oued M'zi, la sablière de oued Touil, réputée pour la qualité du sable, d'où s'approvisionnaient les immenses chantiers des wilayas de l'ouest, à savoir Tiaret, Chlef, Relizane, Oran et Mascara, était maintenue en exploitation quoique de manière illégale pour ne pas pénaliser les programmes inscrits. Aujourd'hui, les autorités semblent décidées à mettre fin à une situation provisoire qui n'a que trop duré. Outre la préservation du site, cela permettrait d'engranger plus de deux milliards par an pour la seule commune de Gueltat, qui aujourd'hui n'arrive même pas à payer le mazout du transport scolaire.