Les transporteurs de sable ont dénoncé dimanche au siège de la wilaya les « mesures arbitraire » dont ils affirment en être victimes de la part de l'administration locale, fautive à leurs yeux, d'avoir soumis l'exploitation et le transport du sable à de sévères restrictions. Plus de 50 camions ont été déployés dans le parking en guise de protestation et leurs occupants ont investi le perron de la wilaya. Le wali qui en a reçu un panel en présence des directeurs de l'hydraulique et des mines, leur a fait part sans équivoque que son instruction tendant à mettre en fourrière les véhicules appréhendés sans autorisation des mandataires exploitant les sablières sera maintenue. Cette corporation forte de 1000 camions pour toute la wilaya, s'approvisionnait dans les nombreux oueds de la région de Deldoul, Messaâd et Taâdmit par des manutentionnaires munis de pelles et de pioches, en s'acquittant d'une taxe auprès du trésorier communal, auquel le site est rattaché. Dorénavant, elle devra le faire exclusivement à partir des deux sablières agréées. Les transporteurs se plaignent de l'utilisation par les exploitants d'engins mécaniques dans l'extraction et le chargement du sable, un moyen selon eux, qui ne favorise nullement la sélection des agrégats ainsi que la durée de validité de l'autorisation délivrée qui est de 2 heures seulement ! Forcément qu'ils sont systématiquement en infraction et pour contourner cela, certains sont contraints de se rendre à Laghouat (110 km) pour le faire. Cette mesure qui répondrait à un souci environnemental risque néanmoins de priver plus d'un millier de familles de revenus en sus du manque à gagner pour le Trésor public et surtout, elle compromettrait le développement de la construction tant locale que dans l'Algérois. Car il faut savoir - en cas de grève des transporteurs - que les chantiers d'Alger en pâtiraient du fait qu'ils sont approvisionnés par beaucoup d'entre eux !