Le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril, Mohamed Saïd, a réagi aux propos de Mohamed Teguia, coordinateur de la Commission nationale de la surveillance de l'élection présidentielle (CNSEP), publiés hier dans les colonnes d'El Khabar. Des propos qui sont tenus en réponse à la dénonciation faite par trois candidats, dont Mohamed Saïd, de certains dépassements de l'administration et d'autres candidats portant atteinte au bon déroulement de la campagne. D'emblée, le candidat Mohamed Saïd dit avoir décelé en les « réponses » de M. Teguia un aveu d'impuissance car, explique-t-il, le coordinateur national se contente de promettre de transmettre leurs doléances à « la partie concernée ». Cela Mohamed Saïd le qualifie de travail de « facteur » et non pas de celui d'un coordinateur d'une commission chargée de surveiller le déroulement d'une élection. Le candidat a également épinglé le coordinateur de la CNSEP sur la question de l'affichage sauvage. « Appeler les candidats se plaignant de l'affichage sauvage à faire de même est un propos dangereux incitant à la violence entre les partisans des six candidats. Un tel propos est encore plus dangereux lorsqu'il émane d'un ancien ministre de la Justice », écrit le candidat dans un communiqué rendu public hier. Pour lui, les « propos » de Mohamed Teguia prouvent « l'absence totale de la culture d'Etat » dont les appareils doivent veiller au respect de la loi et réprimer ceux qui la transgressent. Le coordinateur de la CNSEP, faut-il le préciser, a traité de « menteurs » les trois candidats, à savoir Mohamed Saïd, Djahid Younsi et Fawzi Rebaïne, ayant menacé de se retirer de cette élection dans le cas où les dépassements dénoncés se poursuivaient. Parmi ces dépassements, les « trois » ont cité l'affichage sauvage, l'utilisation des biens de l'Etat dans la campagne et la partialité de l'administration.