Considérée comme un facteur à risque pour l'asthme, la rhinite allergique est classée parmi les maladies respiratoires importantes du fait de leur prévalence, de leur impact sur la qualité de vie et sur les performances professionnelles, de leur coût économique, de leur relation avec l'asthme, de leur association avec les sinusites et d'autres comorbidités comme les conjonctivites allergiques. Désagréable, cette inflammation nasale touche 10 à 40% de la population mondiale selon l'âge et le pays. C'est une maladie qui entraîne beaucoup de désagréments aux malades, notamment dans la vie active. Elle se traduit par une fréquence élevée en absentéisme scolaire et professionnel. Les changements climatiques, la pollution atmosphérique, le tabagisme passif sont à l'origine des symptômes allergiques. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère l'allergie comme étant la 4e maladie dans le monde, et en 2010 la moitié de la population mondiale sera concernée. Elle est surtout fréquente chez l'enfant et l'adulte jeune. On dénombre chaque année 180 000 décès par an dans le monde des suites des crises d'asthme. En 2002, l'OMS a publié le rapport ARIA (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma) qui dresse un état des lieux de la rhinite allergique. Son objectif est de présenter une stratégie de prévention de l'asthme pour assurer une meilleure prise en charge. L'étude montre que 80 % des asthmatiques présentaient préalablement une rhinite. Une prise en charge précoce aurait donc pu permettre d'éviter l'aggravation de cette maladie et son évolution. C'est un signe potentiellement annonciateur et un facteur de risque jusque-là sous-estimé. Le groupe d'experts d'ARIA a proposé, après 4 années de travail et l'étude de 2700 références bibliographiques, une nouvelle classification à l'OMS basée sur la sévérité des symptômes et leur durée, en se plaçant du point de vue de la qualité de vie plutôt que sur la symptomatologie. Les spécialistes estiment que « les antihistaminiques par voie orale ou corticoïdes par voie nasale constituent les classes thérapeutiques les plus efficaces » pour une rhinite allergique légère. Il faut noter qu'il existe deux formes de rhinites allergiques : les rhinites saisonnières (le classique « rhume des foins »), très souvent dues à une allergie au pollen, et les rhinites qui persistent toute l'année et sont liées généralement à des allergènes domestiques, comme les acariens, les blattes ou les poils d'animaux domestiques. L'affection débute généralement dans l'enfance ou au début de l'âge adulte et peut disparaître avec le vieillissement.