Cette revendication, vieille de dix ans, a vu une mobilisation pacifique, tôt le matin, de plus de 300 citoyens qui ont remis une lettre de protestation au chef de la daïra, ont indiqué des habitants de la localité. Ces derniers ont, pour rappel, multiplié les actions pour faire pression sur les autorités locales pour qu'elles prennent les mesures nécessaires à même de protéger leur cadre de vie et mettre un terme, dans les plus brefs délais, à cette situation préjudiciable. Les carrières d'agrégats implantées çà et là, aux alentours immédiats de la localité de Sidi Ali Benyoub, sont devenues plus que jamais «voraces», laissant place à un paysage poussiéreux dominé par un ciel gris et maussade, à plusieurs lieues à la ronde. Selon les habitants de cette localité, l'Entreprise nationale de granulats (ENG) est la seule à avoir consenti l'installation d'un système par aspersion pour la réduction de la pollution. «Ces cinq dernières années, nous avons observé une augmentation de 18% des maladies respiratoires à Sidi Ali Benyoub», se plaignent les habitants, qui en appellent au respect des différents arrêtés préfectoraux, intimant aux propriétaires de camions circulant à l'intérieur des carrières de couvrir leur chargement en l'aspergeant d'eau. Créée en 1870, la commune mixte de Sidi Ali Benyoub était intégrée à l'arrondissement de Sidi Bel Abbès, dans le département d'Oran. Elle prendra le nom de Chanzy, en 1896, après la mort de cet ancien général devenu gouverneur général de l'Algérie. Occupant la rive droite de l'oued Mekerra, ce beau village occupera une situation stratégique idéale, à la jonction des routes nationales provenant de Dhaya (ex-Bossuet) et de Ras El Ma (ex-Bedeau).