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Le Liban insoumis (3e partie)
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2006

Par ailleurs, ils auront, au contraire, consolidé l'unité des libanais. Il est à constater qu'Israël n'avait pas besoin de cette guerre pour arriver à cette résolution 1701. Celle-ci apporte que l'armée libanaise va dans le sud et qu'elle veut être aidée par les forces internationales. Cette force internationale, missionnée selon le chapitre 6 des Nations unies, a le droit de se défendre, mais ne peut pas utiliser les armes pour imposer quoi que ce soit. Kofi Annan avait déclaré à Beyrouth que leur mission n'est pas de désarmer le Hezbollah, ce qui veut dire, entre parenthèses, que le Hezbollah garde ses armes, et qu'Israël garde ses intentions, donc qu'il n'y a ni vainqueur ni vaincu et que les hostilités vont reprendre sachant que ce qu'a dit Itzhak Rabin, c'est que l'eau est beaucoup plus importante que la paix. L'enjeu est toujours le même et il n'a pas changé. Israël ne se retirera donc pas de Chebaâ car il y a 1 milliard 500 millions de m3 d'eau sous Chebaâ. Chebaâ veut dire en araméen, l'eau débordante ; il y a sept fontaines à Chebaâ. C'est l'eau superficielle qui alimente le Jourdain. Les nappes phréatiques de Chebaâ recèlent le plus gros réservoir d'eau du Moyen-Orient. Israël a besoin de 2 millions de m3 par an. Israël ne dispose en ressources que de 45% de ces eaux. Les 55% viennent du Liban et de la Syrie. Israël n'a pas intérêt aujourd'hui à se retirer de Chebaâ, ni à signer la paix parce que signer la paix veut dire rendre le Haut-Liban (le Golan) à la Syrie. L'eau est la priorité ; Israël a quitté le Sinaï parce qu'il n'y a pas d'eau. Et à la place du Sinaï, il a pris les sources de Rafah. Israël a laissé le pétrole du Sinaï mais n'a pas laissé l'eau du Sinaï. Abordant le rôle de la France dans ce conflit, Pierre Salem dira : «Le rôle de la France est ambigu. En fait, la France veut revenir au Liban parce qu' il y a concurrence avec les Américains qui veulent impliquer les Français et les autres européens dans une prochaine guerre probable entre le Liban, la Syrie, Israël et l'Iran. Les Américains n'écartent pas une guerre contre l'Iran. Donc les Français sont tombés dans le piège. Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que c'est de combattre des milices, des militants du Hezbollah.» Ce sont des gens qui cherchent la mort pour aller au paradis. Et toutes les armées du monde ne pourront rien faire contre le Hezbollah. Les armes, il y en a partout, regardez l'Irak : qu'a pu faire l'armée américaine, la plus puissante du monde, contre la guérilla ? rien du tout. Mais quand la question de désarmer le Hezbollah va être à l'ordre du jour, que va faire Jacques Chirac ? et pourquoi on a donné la direction des opérations aux Français jusqu'en février prochain ? Parce qu'en février on sera en pleine campagne pour l'élection présidentielle. Parce que Chirac ne veut pas de souci, ne veut pas que la France dirige les opérations entre février et avril, période de l'élection. En fait, je crois que l'envoi de l'armée française au Liban fut une erreur monumentale de la France. Le présent dossier a été finalisé bien avant le survol des chars français Leclerc impuissants face à l'aviation israélienne et bien avant l'attaque du vaisseau allemand».
Force est de constater que le docteur Pierre Salem avait vu juste. Il ajoutait : «D'ailleurs si on réfléchit bien, qui était contre le fait de faire intervenir la Finul 2 sous l'égide du chapitre 7 de la charte de l'ONU ? Le chapitre 7 prévoit que ces troupes peuvent intervenir à leur initiative, utilisant la force et tous les moyens. Qui était contre ? les Israéliens, parce qu'ils veulent revenir s'occuper du Liban. Les protagonistes du conflit avaient besoin d'une mi-temps. La résolution 1701 reconnaît le Hezbollah puisqu'elle n'appelle pas à son désarmement.»
Les propos de Mohamed Nasreddine, cadre commercial à Paris, musulman chiite, sympathisant du mouvement Amel : «Au Liban, il n'y a jamais eu de recensement officiel depuis 1932 et depuis on établit une estimation approximative par rapport au registre d'état civil. D'après les dires, le nombre de musulmans atteint à peu près 60-65% et les chrétiens, c'est le reste de la population parce que les autres communautés sont souvent minuscules.» Que l'une ou l'autre soit majoritaire ou minoritaire et qu'il y ait une conviction des deux côtés et une volonté de vivre ensemble, l'histoire a prouvé que nous pouvions vivre ensemble. Le partage du Moyen-Orient après la chute de l'Empire ottoman a généré un pays artificiel (issu de la grande Syrie) qui a vu pendant une courte période une unité historique de ses habitants. Quelles que soient les idées sur l'histoire du Liban, le fait admis est qu'il y a des Etats arabes, qu'il y a eu des découpages, qui ne réconfortent pas nos visions et nos idées. Le problème maintenant est : est-ce que nous sommes capables de maintenir ces frontières qui sont nombreuses malheureusement ? En principe, à mon avis personnel, il aurait fallu avoir les frontières d'un seul pays arabe et on a les moyens, on a les potentiels pour un tel idéal. La nation arabe peut prétendre à concrétiser cet idéal sur le terrain. Le problème maintenant, c'est de savoir, si les 22 pays resteront 22 pays, ou si nous sommes dans un processus où on nous pousse à avoir 40, 50, 60 Etats et ça deviendrait une catastrophe. Il faut donc, à mon avis, essayer de sauver ce qui existe. Le Liban, quant à lui, a signé l'armistice autour de la ligne bleue en 1949. Elle est théoriquement valable. Réellement, elle a été mille fois bafouée. Les Israéliens n'ont respecté aucune décision, aucune résolution qui a été décrétée envers les Arabes. Même, l'armistice n'a pas pu protéger le Liban, parce qu'Israël se sent impuni, un pays protégé par les puissances étrangères. Les Libanais ont montré cette fois qu'ils pouvaient résister. Avant tout, il y a la foi, la conviction en soi de défendre une cause juste. Le second point est que les Libanais ont pensé à se montrer unis, ils n'ont pas recouru à l'intervention extérieure et n'ont pas été divisés comme ils l'ont été en 1982, avec une partie qui soutenait l'occupant, une partie qui essaie de résister. Au début des événements, ce qui a été regrettable a été l'adoption par le gouvernement libanais, lui-même, d'une attitude qui n'était pas trop claire, à la veille de cette guerre (soldats israéliens capturés par les résistants du Hezbollah). Dans le premier point de sa déclaration, le gouvernement affirma ne pas avoir été informé de cette capture. Il est normal que le gouvernement ne soit pas informé, mais il a ajouté ne pas cautionner cela et n'être pas responsable de cet événement. Sur le terrain, l'on s'interrogeait sur la nature de la résistance. Le Hezbollah fait partie de la population avant tout, la plupart de ses gens sont des chiites (95%) et il est normal que les gens qui ont participé à la résistance soient de cette majorité. Sur le plan national, dans cette guerre, les chrétiens ont soutenu la résistance de plusieurs façons. Nous l'avons bien constaté surtout d'abord dans les villages chrétiens où arrivaient des populations déplacées qui étaient obligées de fuir leurs villages au Sud-Liban et ils passaient par des villages à majorité chrétienne. La population chrétienne leur a offert l'asile spontanément et leur a demandé de rester, de vivre ensemble, de s'installer sous les arbres, dans les églises, dans les écoles et de partager ce qu'il y avait. Cette population de plus d'un million d'habitants, qui ont fui leurs maisons et qui sont allés dans des quartiers chrétiens, sunnites, druzes, a, en général, été bien accueillie, ce qui constituait en soi une victoire contre Israël. Ce dernier a essayé de chercher à créer une fissure énorme entre ces gens. Bien sûr, il y a un autre facteur de la victoire : l'entraînement, la préparation, toutes les aides personnelles possibles, quoique je ne sois pas en mesure de savoir sur le terrain qui a aidé et qui n'a pas aidé. Mais dans l'histoire des peuples, quand il y a résistance, il y a des populations qui combattent et se déclarent prêtes à recevoir inconditionnellement les aides apportées. La France, qui luttait contre l'occupation, a reçu des aides venues du monde entier ; les Américains sont venus aider les résistants français contre l'occupant nazi. Mais il faut préciser qu'au Moyen-Orient, les Américains ont aidé Israël contre les Arabes. Lors de cette dernière guerre, ils ont livré à Israël des armes interdites. Les Occidentaux ont mis beaucoup de temps à décider le cessez-le-feu. Maintenant qu'il y a le cessez-le-feu, est-ce qu'il y a une tentative de ligoter le Hezbollah avec le concours des forces internationales et une suite à donner à la résolution 1701 ? Dans cette résolution figurent plusieurs points, dont le cessez-le-feu, l'arrêt des combats, etc., mais il faut aussi apporter une solution définitive au problème des fermes de Chebaâ qui sont encore occupées par les Israéliens, apporter une solution au problème des prisonniers. Le problème est à mon avis dans le camp de la légalité internationale qui doit prouver qu'elle est capable d'être efficace. C'est ce que le Hezbollah demande. Israël continue tous les jours de menacer le Liban et d'envoyer ses avions et ses bateaux. Malheureusement, personne n'a dénoncé cette violation de l'espace de souveraineté. Maintenant, la Finul 2 compte un nombre assez important de 15 000 soldats, qui ont beaucoup de moyens et de puissance, envoyés par des pays assez influents de la scène internationale. Nous allons voir si ces soldats essaient d'être présents réellement et d'empêcher d'envenimer le problème. Donc notre première demande demeure la restitution des fermes de Chebaâ, la libération des prisonniers, le respect de la ligne bleue et de la souveraineté libanaise sur ses eaux territoriales, son espace aérien et territorial. Et si cela devenait acquis, il subsisterait le problème des réfugiés palestiniens à résoudre. Si vous êtes dans votre pays et qu'on vous y déloge et que l'on vous demande d'aller vivre ailleurs… même si l'on vous propose les meilleures villes du monde… ce n'est pas une solution équitable. Vous préférerez avoir une petite cabane dans votre village que des villas, des grandes demeures et propriétés à l'étranger. C'est normal. Les Palestiniens, le peuple palestinien, les gens qui sont nés sur ces terres, sont les fils de ces terres et veulent récupérer leurs biens, leur pays, leur histoire, leurs souvenirs. A mon avis, si vous proposez aux Palestiniens d'habiter dans les meilleurs appartements du monde ou de revoir son pays, ils demandent le retour, ils souhaitent revenir voir leur pays même avec des tentes et ce serait légitime. Il faut que tous les arabes activent à inciter la communauté internationale à trouver une solution équitable et juste. Ce qui est dramatique et triste aussi dans cette affaire, c'est de voir des gens n'ayant aucun lien avec cette terre venir de loin, d'Ethiopie, de Russie, de New York, de Pologne, en Israël pour se construire des villas, constituer des colonies… alors que les vrais propriétaires de ces endroits n'ont aucun droit de revenir. Pour ce qui est des objectifs à long terme d'Israël au Liban, Israël a fait de nombreuses tentatives pour occuper des terres libanaises. Pendant 20 ans d'occupation du Sud-Liban, il a essayé de détourner des rivières etc., mais la résistance a réussi à déloger les Israéliens et à les chasser. Même après, la résistance, en 2001, 2002, s'agissant des sources d'El Wazzani, des centaines de villages libanais n'avaient plus d'eau potable car les Israéliens avaient réussi à détourner l'eau chez eux ; heureusement que le conseil du Sud-Liban a entrepris de grands chantiers pour ramener l'eau à son cours naturel et redistribuer l'eau à tous les villages du Sud qui en avaient été privés et étaient devenus assoiffés. Israël considère aussi le Liban comme un défi permanent, parce qu'il constitue un modèle dans le monde arabe. Les Libanais, sur le plan communautaire, ce sont 17 communautés qui cohabitent, malgré quelques petites escarmouches de temps à autre, à façonner un modèle de coexistence entre des gens appartenant à plusieurs communautés différentes et qu'Israël ne veut pas de ce modèle, car si ce cela réussit au Liban, il faudra admettre que cela peut réussir en Palestine, que les musulmans, les Arabes, les chrétiens, les juifs peuvent et doivent vivre ensemble dans un seul Etat, la Palestine. «Nous devons constater à quel point notre interlocuteur avait une vision prémonitoire de l'avenir : aujourd'hui, soit plusieurs semaines après l'interview, on a appris que le Premier ministre israélien a pris dans son gouvernement et dans sa majorité parlementaire le chef d'un parti ultra qui préconise un Israël religieusement purifié par le déplacement forcé de deux millions de musulmans vivant dans son territoire».
Et Mohamed Nasreddine poursuivra : «Il y avait une menace réelle contre l'unité du Liban. Je pense que les Libanais ont maintenant découvert cette réalité et c'est à travers cette épreuve que les différentes communautés, les musulmans sunnites, chiites, alaouites, druzes, ismaélites, côté chrétien – les maronites, les catholiques, les orthodoxes orientaux, les orthodoxes occidentaux, les coptes, les églises arméniennes –, les chaldéens, les Assyriens, les Israélites, se sont retrouvées unis dans un destin commun, dans une même solidarité. Ce que nous craignons, maintenant, c'est qu'Israël ne puisse gérer son échec et qu'il envisage un jour de se venger pour camoufler ses dissensions internes, car il a subi un échec interne patent sur le Liban. C'est là que nous demandons alors à la communauté internationale de faire attention et d'être vigilante. Les troupes internationales pourraient sortir de leur neutralité, parce que malheureusement l'organisation et les Nations unies n'ont jamais été à la hauteur de la réalité des choses. Et là, dès que les Etats-Unis ont vu que les Israéliens étaient en train d'essuyer un échec capital, ils imposèrent alors l'arrêt des combats. Si la guerre devait durer une semaine supplémentaire, les pertes du côté israélien auraient été multipliées par dix. Bref, en ce qui concerne l'avenir, le cours des choses nous contredira peut-être, mais je suis pessimiste. Vous remarquerez sur la scène internationale que les Américains ont enregistré partout des échecs et ils vont basculer dans l'irrationnel au lieu de sauver la face, de voir les choses de façon plus ouverte et plus sage.»
Khaled Breïche, homme d'affaires à Paris, musulman sunnite dira : «Pour la première fois dans son histoire, Israël perd la guerre non pas contre une armée bien organisée mais contre une guérilla. On constate par exemple qu'ils ont perdu une base militaire stratégique comme Kiriatch Mona et aussi une autre base militaire qui se trouve à côté de Haïfa. Ils ont subi d'un seul coup l'impact de 200 missiles à Haïfa et environ 200 sur la base militaire à Kiriat Shmona, les bases étaient complètement rasées. Les drones d'observation du Hezbollah avaient communiqué des informations directement aux bases de départ des missiles. Des bâtiments maritimes ont été atteints. Les combattants du Hezbollah ont réussi parce qu'ils ont préparé en secret leur coup depuis des années. Quand vous consolidez les gens autour d'un dogme, quand les gens sont bien préparés psychologiquement, il en résulte des exploits. Cette victoire est celle d'abord du Hezbollah et aussi d'autres participants : le parti communiste, le parti sunnite, El Djemaâ islamiya, c'est-à-dire les frères musulmans, le parti des Djemaâ El Oulama, parti sunnite présidé par cheikh Malik Hamoud qui est mort. D'autres partis syriens arabes ont participé et plein d'autres gens.» Selon une déclaration d'Ali Cheikh Ammar, un député du Hezbollah, quand Condoleeza Rice est arrivée à Beyrouth, elle a demandé aux Libanais qui appartiennent aux partis du 14 mars, c'est-à-dire, aux partis de Hariri, de Djoumblatt, etc., d'attendre un tout petit peu que le Hezbollah soit détruit et que sa direction soit capturée et jugée à Guatanamo. Elle leur aurait affirmé qu'elle trouvait qu'il y avait trop de chiites au Liban et qu'en conséquence, ils allaient être envoyés par centaines de milliers en Irak. L'objectif était donc de modifier la mosaïque libanaise pour qu'elle ne devienne plus un danger pour Israël. Ce dernier voulait surtout l'eau qui se trouve dans le Sud-Liban et accaparer les clients du tourisme libanais. Cette année, comme par hasard, pendant l'attaque, il y eut en Israël, des blessés arabes des pays du Golfe qui étaient en train de passer leurs vacances d'été en Israël (à côté de Naharia). L'opération consistait pour Israël d'entrer par la force dans le jeu économique du Moyen-Orient, en amenant des investissements arabes. La société libanaise comprend des gens ouverts aux théories occidentales, comme ceux de la famille Hariri, ou Siniora (le Premier ministre libanais). Mais le Liban a gardé son unité malgré tout. Mais chacun continue de travailler pour son camp.
Mrs Hariri et Djoumblatt, les forces du 14 mars, ont continué selon les conseils de Condoleeza Rice à travailler et à espérer comme les Israéliens et les Américains, que le Hezbollah échoue dans les jours à venir. Malheureusement pour eux, la réussite a été du côté du Hezbollah. Au Liban, on ne croyait plus à l'unité et à la victoire. Pour diviser le clan musulman, les ennemis du Hezbollah tentent de réveiller chez les gens l'histoire des dogmes, l'histoire de Hussein, l'histoire chiite, sunnite, etc., c'est-à-dire toutes sortes d'antagonismes historiques entre sunnites et chiites qui sont dépassés aujourd'hui. L'intoxication de l'opinion est devenue la grande arme utilisée par les gens du camp de Hariri, au moyen de leurs médias et de la télé, par le canal de leurs amis qui sont dans la rue, payés pour raconter des mauvaises histoires. Ce sont des agitateurs. En ce qui concerne la politique menée par Siniora qui est musulman, Khaled Breiche dira que «Siniora n'est qu'un pion entre les mains des grandes puissances, l'on voit avec Walid Djoumblatt, Signora et les autres, qu'il y a un clan proaméricain. Siniora n'est plus celui de l'époque où il était un nationaliste arabe ; ce qu'il fait en ce moment au Liban est totalement différent.» (A suivre)


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