Pour faux et usage de faux et fausse déclaration douanière, Boudiaf Abdelhamid, PDG de l'usine de transformation de la tomate industrielle El Bousten, a été condamné hier par la cour de Annaba à 2 ans de prison ferme assortis d'une amende de 15 milliards de centimes, dont 7 milliards pour la banque victime, la BEA Annaba, et 8 autres à verser à la Douane algérienne. Annaba De notre bureau Egalement poursuivis dans cette affaire pour complicité, le chef de service commerce extérieur et la chargée de mission dans la même banque ont été condamnés à 1 an de prison ferme. Le président de la chambre pénale de la cour de Annaba n'a fait que confirmer le verdict prononcé le 15 octobre 2008 en première instance. Cependant, les 200 fellahs dont Boudiaf Abdelhamid leur est redevable de plus de 20 milliards de centimes crient à qui veut les entendre qu'ils sont ses victimes. « Avec cette décision, les institutions de l'Etat ont pu récupérer leur dû par la force de la loi. Quant à nous, nous n'avons pas de garant qui pourra à même nous assurer notre argent. Même la destinée de notre activité agricole demeure incertaine », se lamente Mohamed Sayah, un fellah de l'UNPA de la wilaya d'El Tarf. Ainsi, cette affaire d'escroquerie remonte à 2003 lorsque la brigade de la DCP Annaba avait découvert que la marchandise, du concentré de tomates, importée par cet hommes d'affaires était étiquetée Made in Algeria, alors qu'elle était d'origine italienne. Ce qui avait permis aux services de sécurité et à ceux de la douane et des impôts de mettre à jour la supercherie. Immédiatement une enquête a été ouverte dont les conclusions étaient qualifiées de faux et usage de faux assorties de fausses déclarations douanières. Une commission d'enquête de la BEA Alger a été alors déclenchée pour confirmer le délit et situer les responsabilités au niveau de l'agence de Annaba. Saisie, la justice avait immédiatement émis un mandat d'amener de l'accusé qui, alors, était en cavale durant plusieurs mois. Arrêté à Alger, l'accusé a été placé sous mandat de dépôt à Annaba puis libéré quelques mois après la fin de l'instruction. Confirmé en 2e instance, la décision est actuellement exécutoire du moins dans son volet civil.