Créée en 1977 et présidée actuellement par Abdelkader Eddalia, l'Association de chasse de la daïra de Mouzaïa compte à ce jour plus de deux cents adhérents. Membre actif de la Fédération de chasse de la wilaya de Blida, son activité principale, qui est la chasse, est gelée depuis l'année 1993 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et l'appel du ministère de l'Intérieur aux détenteurs de fusils de chasse de déposer leurs armes auprès des services de sécurité. Cette décision jugée « sage », vu la conjoncture de l'époque, n'avait pas toutefois empêché le président de l'Association de chasse de Mouzaïa et ses membres de se réunir, de temps en temps, pour débattre des problèmes liés directement ou indirectement à la chasse, tels que le braconnage, la préservation de la faune cynégétique et surtout du délicat problème des fusils de chasse. Les membres de l'association n'ont pas cessé, selon leurs responsables, d'entreprendre les démarches nécessaires auprès des autorités chargées du dossier et à tous les niveaux pour pouvoir disposer à nouveau de leurs fusils. « Quinze années se sont écoulées depuis la confiscation de nos armes et la situation s'est nettement améliorée », déclare le secrétaire général de l'association, Azouz Ouabel Abdelaziz. Et de poursuivre : « Nos adhérents sont en droit de demander la restitution de leur bien légal. » Un membre de l'association nous dira pour sa part : « Certains d'entre nous ont quitté ce monde sans pouvoir récupérer ce qu'ils avaient de plus précieux à leurs yeux ». Il faut dire que dans la symbolique culturelle qu'indépendamment de sa valeur matérielle, le fusil de chasse représente pour bien des citoyens un symbole de force, de liberté, d'assurance et de fierté, dont il n'est pas facile de se dessaisir. Pour le président de l'Association de chasse de Mouzaïa, les pouvoirs publics devraient trouver une solution à ce problème. Un tel geste envers les personnes concernées se voudrait aussi, selon le propos du secrétaire général de l'association, « une autre forme de réconciliation nationale ».