Certes, les cités érigées avant le recouvrement de l'indépendance et même au-delà de cette date, c'est-à-dire jusqu'en 1970, étaient la résultante de plusieurs facteurs, entres autres l'exode rural et la méconnaissance des règles urbanistiques les plus élémentaires. C'est le cas des cités. Les Résistants et Sadi Djamo à Aïn Beïda, lesquelles avaient vu le jour, la première à la fin du XIXe siècle et la seconde pendant les années 1960. Mais, c'est la cité Les Résistants qui souffre d'incohérences certaines en matière d'urbanisme et d'assainissement. Les rues sont étroites, les trottoirs, quand ils existent, sont minuscules, l'alignement imparfait, de sorte que la vie y est incommode. Il n'y a pas que Aïn Beida qui subit cet état de fait. Les vieilles cités du chef-lieu de wilaya, en dépit de certains travaux d'aménagement, souffrent de lacunes. Aïn Fekroun, Aïn M'lila, Meskiana et Sigus sont aussi confrontées aux problèmes d'urbanisme. Sous l'effet de la poussée démographique, de l'exode rural, la frénésie de construire a gagné tout un chacun. Durant les années 1970 et 1980, les APC attribuaient à tour de bras des lots de terrain à bâtir sans de préalables plans urbanistiques. En l'absence de spécialistes en urbanisme, les quartiers poussaient à qui mieux mieux, sans que soit envisagée la création d'espaces verts par exemple. Aujourd'hui, les villes subissent l'exiguïté des lieux, car il n'y a plus d'espaces vides où l'on pourrait édifier des établissements scolaires, hospitaliers, administratifs et économiques. La seule alternative a consisté à empiéter sur les terres agricoles, faute d'assiettes de terrain aptes à recevoir de nouveaux édifices. Par ailleurs, de toutes les villes de la région, seule Oum El Bouaghi a bénéficié d'un plan urbain cohérent. Les avenues et les boulevards sont tracés au cordeau. Les édifices publics, jouissant d'une architecture moderniste, offrent un aspect avenant à la ville. Tout autour sont érigées des villas cossues. Pour ce qui est des incohérences urbaines, on les découvre, comme signalé ci-haut, dans les anciens quartiers. Autant dire que les incohérences urbaines, causées par une urbanisation anarchique, exigent pour être éradiquées, des sommes colossales. Et cela est prioritaire par rapport aux opérations d'embellissement et d'assainissement.