Des traditions bien attestées par un patrimoine architectural comprenant des chefs-d'œuvre de l'Occident musulman, auquel ont collaboré les plus grandes dynasties maghrébines. Présentement, un patrimoine réduit à sa plus simple expression mais néanmoins le plus représentatif du territoire national. Toutefois, un patrimoine dont la conservation demeure plus que jamais hypothétique. D'autant qu'il a été amputé depuis 1873 de l'un de ses joyaux : la Tachfinya. En conséquence, tout doit être mis en œuvre pour combattre sans faille et sans répit l'oubli, l'inconscience et l'indifférence des uns et des autres. En fait, l'amnésie collective pénalisant si gravement les générations montantes, dont les repères historiques et identitaires ne cessent de s'altérer. Aussi, convient-il d'agir. Méthodiquement ! Efficacement ! Rapidement ! Plus que jamais, il importe de sauvegarder et de réhabiliter notre patrimoine. Plus que jamais, la reconstruction du chef-d'œuvre détruit en 1873 doit constituer une priorité. Plus que jamais, Tlemcen mais aussi l'Algérie entière doivent retrouver leur joyau, opportunité toute désignée pour réhabiliter le Méchouar, la symbolique, toute la symbolique de l'Etat algérien historique ! Dans les meilleurs délais ! Assurément, les moyens ne font pas défaut, ni le mécénat comme le montre si bien l'exemple édifiant de la restauration récente de la Grande Mosquée almoravide de Nédroma, financée entièrement par un citoyen originaire de la même ville et résidant dans la métropole oranaise. Tous ensemble, reconstruisons la Tachfinya ! La Tachfinya à reconstruire impérativement Alger, ANEP, 2006, 117 p.