Il suffit qu'un programme ambitieux soit lancé pour être livré au-delà des délais de réalisation prévus. L'état des lieux n'a vraiment rien de réjouissant ; des chantiers à l'arrêt sans motif apparent et des projets qui traînent en longueur, à tel point que les bénéficiaires, écœurés, cessent de réclamer un droit et commencent à ne plus croire en la réalisation de leurs nouvelles habitations. Le cas des acquéreurs des 188 logements du programme 2001 de l'AADL, situés à la nouvelle ville Ali Mendjeli, n'a pas fait exception. Ces bénéficiaires expriment leur désillusion par rapport « au retard mis dans la livraison de leurs logements, dont les travaux ont démarré en 2002 pour un délai de réalisation de 18 mois, et qui devaient être réceptionnés fin 2003 ». Il y a lieu de rappeler que ce programme AADL consistait en la réalisation de 2 500 logements, selon la formule location-vente. Quatre entreprises ont été désignées pour leur prise en charge, à savoir l'entreprise chinoise CSCEC, Cosider, Sorest et Geco. Si les trois premières entreprises ont honoré leurs contrats, il n'en est pas de même pour Geco qui, étant chargée de la réalisation d'un quota de 428 logements, n'en achèvera que 240, alors que les 188 autres, de type F3 et F4, resteront en suspens. En effet, suite à des problèmes internes à l'entreprise Geco ayant empêché une bonne cadence des travaux, l'AADL en tant que maître de l'ouvrage, a procédé à la résiliation, au mois de novembre 2007, du contrat établi avec cette entreprise. Les cinq blocs des 188 logements seront ainsi confiés à des entreprises privées pour accélérer les travaux. En tout état de cause, les bénéficiaires qui se disent être à bout de force mais patientent malgré tout, demandent aux responsables de mettre en place des mécanismes de suivi stricts pour pousser les promoteurs à achever le plutôt possible leurs logements. Contacté, Hamza Benyahia, directeur de l'AADL rassure : « Les travaux prendront fin d'ici le mois de décembre prochain », tout en affirmant que « des réunions marathon tenues avec les promoteurs en charge du programme, se sont soldées par l'établissement d'un planning hebdomadaire que ces mêmes entrepreneurs sont tenus de respecter ».